Les conservateurs courtisent Pierre Harvey dans Brome-Missisquoi

Les conservateurs courtisent Pierre Harvey pour devenir député de la circonscription électorale de Brome-Missisquoi au fédéral, une responsabilité qui intéresse cet ancien candidat de l’ADQ dans Orford.

Cet homme de 42 ans étudie sérieusement cette option. Il pourrait même rendre une réponse officielle d’ici Noël en vue d’un déclenchement possible des élections au printemps prochain.

Pierre Harvey estime qu’il s’agit d’une alliance naturelle. «J’y pense, car je supporte le Parti conservateur depuis longtemps. Il est d’ailleurs l’unique formation politique ouverte sur la décentralisation des pouvoirs», explique ce consultant en développement des marchés.

Pierre Harvey se considère en bonne position pour représenter la troupe de Stephen Harper dans Brome-Missisquoi, et même remporter le comté contre le bloquiste Christian Ouellet. Selon lui, outre son bilinguisme, sa principale qualité consiste à être assez bien connu à Magog après une campagne provinciale en 2008 et municipale en 2009. «Le PC pense gagner le comté avec un candidat capable de convaincre les Magogois de voter pour lui», signale-t-il.

Pierre Harvey a obtenu 13 % des voix contre 43 % pour Pierre Reid à titre de candidat adéquiste dans Orford en 2008. Il était aussi un proche collaborateur de la nouvelle mairesse de Magog, Vicki May Hamm, lors de la récente course à la mairie.

Pierre Harvey pense aussi que ses contacts (Peter White et l’ex-président de l’ADQ, Mario Charpentier, par exemple) dans la région du Lac-Brome lui donneront un coup de pouce pour convaincre les électeurs de ce secteur à accepter sa candidature. En 2008, une campagne entre Perle Bouchard et Mark Quinlan avait fait couler beaucoup d’encre entre les deux lacs, mais M. Harvey croit être l’homme de la situation pour unir les deux groupes.

Il rêve d’occuper un rôle de député, et pourquoi pas de lieutenant québécois, pour faire comprendre le message méconnu de Stephen Harper. «Les Québécois ont plus besoin d’une approche décentralisatrice que de certains aspects de droite préconisés par le PC. Des compétences provinciales élargies et une ouverture aux régions feront en sorte que le Québec pourra s’occuper davantage des affaires qui l’intéressent, incluant l’environnement», insiste M. Harvey.