Le Comptoir familial de la rue Lasalle : 50 ans au service des moins fortunés
C’est en novembre 1962 qu’un groupe de personnes, dévouées et préoccupées par les conditions socio-économiques d’une tranche importante de la population, unissaient leurs efforts pour mettre sur pied le Comptoir familial de Magog.
Le comité directeur de cette nouvelle œuvre était composé de :
Romuald Langlois, président; Mmes Léo Bergeron, Germain Audet et Adalbert Côté, vice-présidentes et représentantes de leur paroisse respective : Maurice Domingue aumônier; M. Aimé Laparé trésorier, et son épouse secrétaire; Alphonse Jasmin publiciste; directeurs : Irénée Fortier, Ernest Lapalme, M. et Mme Léo Millette, Mmes Eugène Bégin et Lilianne Blouin.
L’objectif de ce nouvel organisme était de recueillir des dons de vêtements et d’articles ménagers et d’en disposer à prix modiques aux personnes à faibles revenus. Les articles ainsi recueillis étaient vendus dans leur condition au moment de leur réception. Au tout début, l’on craignait que l’organisme ne vienne en compétition avec les « vestiaires paroissiaux » de Saint-Vincent-de-Paul, mais il n’en fut rien. Les directeurs estimaient que leur service s’adressait à une clientèle qui ne relevait pas normalement des cadres paroissiaux. Il s’adresserait à des gens qui n’iraient pas à un vestiaire paroissial parce qu’ils n’étaient pas de véritables indigents. Un tel service leur permettrait de réaliser des économies et de les soulager d’une charge familiale très lourde.
L’inauguration de leur premier local a eu lieu le lundi soir, 8 décembre 1962, au 470 rue Principale O., au sous-sol du magasin Farmer (aujourd’hui Rossy), sous la présidence d’honneur de M. Anthime Martel. Ce dernier fournissait gratuitement les espaces pour un an, après quoi l’on paierait un loyer nominal. Ce soir là, Mgr Origène Vel, curé de la paroisse Ste-Marguerite-Marie, procédait à la bénédiction solennelle du Comptoir familial en présence des responsables, quelques dévoués bénévoles et de notables de Magog. À ses tout débuts le Comptoir n’était ouvert que le vendredi de 14 h à 21 h.
Les débuts de cet organisme de charité n’ont pas été de tout repos. Il a nécessité une aide financière de Caritas pour survivre. Il a dû se relocaliser à plusieurs reprises avant de s’implanter solidement sur la rue Lasalle, sa localisation actuelle. Le Comptoir est maintenant financièrement en bonne santé et peut se permettre, à même les revenus générés, de supporter des individus, des familles éprouvées et d’autres organismes de charité moins nantis. Propriétaire des lieux qu’il occupe, il a procédé à deux expansions depuis son arrivée sur la rue Lasalle, il y a une douzaine d’années.
C’est grâce au dévouement de ses responsables et à la générosité de la population que le Comptoir familial connaît un tel succès et est aujourd’hui en mesure de répondre aux besoins de nombreuses familles à revenus modestes. Cinquante années d’une telle activité méritent d’être soulignées. Bravo à ceux et à celles qui y ont participé et qui par leur persévérance continuent cette œuvre de bienfaisance!
Maurice Langlois
Société d’histoire de Magog