La valeur du palace de 25 M $ remise en doute

La fameux palace à vendre pour 25 millions sur les rives du lac Memphrémagog vaut finalement trois fois moins selon la plus récente évaluation municipale.

L’évaluateur agréé Jean-Pierre Cadrin chiffre la valeur de ce luxueux domaine à 8,6 millions, ce montant servant de base pour calculer les taxes imposées au propriétaire magogois, Alain Bédard. «Ce serait très étonnant que cette propriété se vende 25 millions. À ce prix, un acheteur préférera construire un domaine à son goût», explique M. Cadrin.

La firme a analysé l’historique des transactions immobilières pour fixer un prix qui, selon elle, reflète le plus fidèlement la valeur sur le marché. M. Cadrin ajoute également qu’aucun domaine n’a été vendu à plus de 10 millions de dollars par le passé. «Des propriétaires ont tenté de vendre à 22 M $ et 12 M $ à Austin, il y a quelques années. La plus chère est toujours à vendre et la seconde a trouvé preneur à moins de la moitié de son prix de vente», détaille M. Cadrin.

Pour la suite des choses, on verra bien si le palace à vendre pour 25 M $ fracassera le prix record pour une transaction immobilière au lac Memphrémagog. L’actuel sommet a été atteint en 2010 avec une transaction de 10 millions impliquant Derek A. Price, qui a cédé son domaine à Paul Jr Desmarais.

Appartenant à l’homme d’affaires québécois Alain Bédard, ce palace de 25 M $ est situé au 551 de la rue Verchères (près de Merry Sud) à Magog. La propriété comprend une majestueuse résidence principale avec vue sur le Memphrémagog et le Mont-Orford, en plus de trois autres maisons pour invités.

Par ailleurs, en octobre dernier, on apprenait que cette même propriété était dans la mire de Revenu Québec. Les fruits de la vente pourraient bien aller directement dans les coffres du fisc québécois. En effet, selon le Journal de Montréal, le propriétaire Alain Bédard doit plus de 17 M $ à Revenu Québec.

Or, cette instance a déposé une hypothèque légale de 17,6 M$ sur le terrain et les résidences appartenant au richissime homme d’affaires. M. Bédard conteste cette requête puisqu’il réside de façon permanente à l’extérieur du Québec depuis de nombreuses années.

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