La mairesse Vicki May Hamm sollicitera un troisième mandat à Magog

Mairesse de Magog depuis 2009, Vicki May Hamm sollicitera un troisième mandat lors des prochaines élections municipales qui auront lieu dans un an.

Interpellée à ce sujet, la première magistrate a accepté d’annoncer ses couleurs même si elle assure que le scrutin de novembre 2017 est encore bien loin dans sa tête. «Il y a beaucoup de dossiers importants sur lesquels nous travaillons en ce moment. De plus, mon équipe de campagne est incomplète, surtout que j’ai perdu récemment mon directeur de campagne, Yves Charron, qui est décédé d’un cancer. Il était avec moi depuis le début de ma carrière politique», explique-t-elle.

Deux mandats n’ont pas suffi

En confirmant son désir de revenir dans l’arène politique pour un autre quatre ans, Vicki May Hamm sait que ses dénigreurs lui remettront vite sous le nez son engagement de solliciter deux mandats maximum. Cependant, elle reconnaît que les dossiers n’ont pas avancé aussi rapidement qu’elle avait anticipé. «Je pensais en faire davantage à l’intérieur de huit ans et ça n’a pas été le cas, reconnaît-elle. Je l’avoue, j’en suis pas là où j’aurais voulu, même si on en a fait beaucoup et que plusieurs grands chantiers sont sur le point de se concrétiser. 2017 et 2018 seront de grosses années et je veux finir ce que j’ai commencé.»

La mairesse précise qu’elle est toujours en faveur de limiter le nombre de mandats des politiciens afin de faciliter l’arrivée de la relève et la venue de nouvelles idées.

Un appui malgré une année difficile

L’année 2016 à la Ville de Magog aura été marquée par une crise à l’Hôtel de Ville. Mise en demeure, poursuite en diffamation, déclarations à mots couverts et intervention d’urgence de la Commission municipale du Québec. Même si cet épisode tumultueux a occasionné des coûts en temps et en argent aux contribuables, Vicki May Hamm a bon espoir que les électeurs feront la part des choses.

«J’ai rencontré plusieurs citoyens cet été et je me sens très encouragée et supportée. Et la très grande majorité des gens me disent qu’ils sont contents que cette saga soit enfin terminée et qu’il est temps de regarder en avant et non dans le passé», poursuit la politicienne.

Pas d’équipe Vicki May Hamm

À l’instar de ses deux campagnes à la mairie, Mme Hamm n’a pas l’intention de former un parti politique. Une stratégie qui serait mal perçue dans la communauté si elle se fie à un sondage mené à l’interne. «Les Magogois ne sont pas chauds à cette idée, car ils ont l’impression que je voudrais tout contrôler ou que cette façon de faire inciterait à la confrontation et à la chicane. Et je trouve intéressant d’avoir des candidats indépendants, même si une fois élus, on devra s’asseoir ensemble pour établir un agenda commun pour avancer dans la même direction», ajoute-t-elle.

Comme elle l’a fait par le passé, la mairesse soutient qu’elle ne se gênera pas pour appuyer publiquement certaines candidatures qu’elle considère comme intéressantes et de qualité.

Une élection sans opposition?

À ce jour, aucun candidat n’a fait savoir qu’il comptait affronter la mairesse sortante dans une course pour le siège le plus convoité du conseil municipal. Le scénario d’une élection sans opposition demeure donc possible et Vicki May Hamm se dit bien à l’aise si celui-ci se concrétise. «J’aime faire des campagnes, car je considère que c’est un bel exercice démocratique. Mais l’avantage d’une élection par acclamation, c’est de pouvoir continuer à avancer les dossiers durant que les autres sont en campagne. Ça évite de paralyser l’hôtel de ville durant plusieurs semaines», explique la principale intéressée.

Quitter l’esprit tranquille

Lorsque le temps sera venu de passer le flambeau, la mairesse souhaite le faire de manière constructive en partageant le plus d’information possible avec son successeur. Une approche qui détone de la pratique courante selon elle. «Normalement, un nouveau maire arrive à son bureau avec des classeurs vides et un ordinateur dont tous les fichiers ont été supprimés. Ça été le cas quand je suis arrivé ici et ça été difficile. Ça m’a manqué d’avoir quelqu’un qui m’explique les dossiers, qui prenne le temps de me raconter le chemin parcouru et qui me partage son expertise. Je veux faire un beau transfert avec un candidat qui est prêt à prendre la relève. Je ne veux pas partir en laissant un siège vide», conclut-elle.