La deuxième glace à Magog demeure réalisable malgré un budget serré

Malgré que la liste des dépenses s’allonge à la Ville avec l’ajout récent d’une facture plus élevée que prévu pour la réorganisation complète du service incendie, la mairesse Vicki-May Hamm demeure convaincu que le projet de la deuxième glace est réalisable à court terme.

La première magistrate reste convaincue que la formule d’un partenariat public-privé (PPP) est la meilleure solution pour réaliser cet agrandissement. Consciente que certains projets au Québec ont connu des ratés par ce type de partenariat, Mme Hamm fait aussi valoir que d’autres ont connu des succès. «Oui, il y a eu des histoires d’horreur, mais il y en a des belles aussi. Au Québec, on semble plus timide à faire appel au privé, tandis que dans le reste du Canada, c’est quelque chose de fréquent. Des conditions gagnantes, ça se négocie et c’est possible d’arriver à une entente qui va satisfaire toutes les parties», assure Vicki-May Hamm.

En s’alliant avec des fonds privés, la mairesse précise que la condition essentielle à un accord sera d’offrir du temps de glace à tous les jeunes de Magog, et ce, à des coûts raisonnables. Il faut aussi, selon elle, que cette infrastructure soit accessible aux citoyens qui désirent l’utiliser les soirs ou les week-ends, par exemple, pour du patinage libre. Les Cantonniers Midget AAA devront aussi être bien servis, ajoute-t-elle.

«À part ces éléments, je n’ai pas de problème que le privé rentabilise son investissement de différentes façons. S’il faut que les ligues de garage paient un peu plus, alors je n’y vois rien de mal, surtout que les ligues paient très peu à l’heure actuelle», soutient la politicienne.

Concernant l’idée que ce projet soit bâti avec une vision plus régionale, à l’image du Centre sportif de La Ruche, Mme Hamm se fait plus prudente. Elle rappelle qu’en échange d’une contribution financière, les autres Municipalités voudront avoir un mot à dire sur les décisions. «Il faudra revoir notre mode de gouvernance, car ça ne sera plus seulement Magog qui s’occupera de la gestion à 100%, prévient-elle. Quand on met de l’argent sur la table, c’est rarement gratuit et il faudra donner quelque chose en échange. Je pense que le meilleur moyen de solliciter la contribution des autres Municipalités est de leur vendre des services une fois la construction complétée.»

Une étude «professionnelle»

À la demande répétée de citoyens, la Ville de Magog a finalement rendu publique son étude sur la deuxième glace, dont les conclusions confirment la nécessité d’un tel projet. Si certains élus disent ne pas être convaincus par certains éléments apportés dans ce document, la mairesse soutient au contraire que l’information qui s’y trouve est claire. «C’est une étude faite de façon professionnelle par des experts. Elle n’a pas été influencée politiquement. Il faut arrêter de mettre la faute sur cette étude pour retarder une décision. C’est au politique d’agir maintenant», conclut-elle.

Une décision sur ce dossier devrait être annoncée publiquement par le conseil municipal avant le congé des Fêtes. Rappelons que le système de réfrigération actuel de l’aréna de Magog ne respectera plus les normes à compter de 2020.