Jean-François Gosselin prend plaisir à «s’arracher les tripes»

TRIATHLON. Moins de quatre ans après avoir repris la pratique du triathlon sur une base régulière, Jean-François Gosselin se retrouve parmi l’élite canadienne de son groupe d’âge… à la grande surprise du principal intéressé.

Contre toute attente, l’athlète magogois vient d’être sélectionné pour les Championnats du monde de triathlon longue distance, qui auront lieu l’an prochain à Penticton, en Colombie-Britannique.

Gosselin a obtenu cette qualification après avoir décroché la deuxième place des 40-44 ans lors du triathlon demi Ironman Esprit à Montréal, il y a quelques jours.

En raison de ses résultats en épreuves Ironman et demi Ironman, il se retrouve même au quatrième rang canadien de son groupe d’âge pour l’ensemble de ses performances. «J’ai vraiment peine à y croire. J’ai toujours été actif, mais je n’ai jamais été un super athlète. Et là, je me retrouve dans le 1% des plus performants au monde dans ma catégorie», s’étonne l’homme de 41 ans.

Père de trois enfants et enseignant à l’école secondaire de La Ruche dans la vie de tous les jours, Jean-François Gosselin a constaté que l’entraînement – sous les bons conseils de son collègue Bernard Tourigny – pouvait s’avérer payant. «Je m’entraîne à l’année et mes temps ont véritablement explosé cette année. Quand j’ai recommencé la compétition il y a quatre ans, mon seul défi était de terminer le parcours. Maintenant, à chaque course, je veux m’arracher les tripes», image-t-il avec tout le dynamisme qu’on lui connaît.

Avouant avoir recommencé à s’entraîner lors de l’ouverture de la nouvelle piscine à La Ruche, l’athlète enseignant se permet aujourd’hui de rêver à des objectifs plus ambitieux. «Avec deux ou trois ans de travail intense, je pourrais sans doute penser à une qualification pour Hawaï (Kona). Mais, ce serait un objectif ultime. Pour l’instant, j’ai encore plusieurs minutes à retrancher au chronomètre. J’ai peut-être réussi à me classer parmi le 1% des athlètes de ma catégorie. Mais maintenant, je dois être dans les meilleurs du 1%», lance-t-il avec une dose d’humilité.