«Enfin», Maxim Martin dévoile sa recette du bonheur

HUMOUR. Maxim Martin a longtemps eu une vie et une carrière aux allures de montagnes russes, mais les choses ont bien changé au cours des dernières années. Et pour le mieux. D’ailleurs, l’humoriste a choisi de relater à sa façon ses mauvais coups dans son nouveau one-man-show «Enfin», en rodage les 12 et 13 décembre, au Vieux Clocher de Magog.

«J’ai passé ma carrière à faire le procès des autres, mais dans ce spectacle, c’est mon procès à moi. On va rire ensemble de mes conneries!

Je me suis permis d’aller très loin sur tout le monde, donc je n’ai pas le choix d’aller loin sur Maxim Martin!», lance d’emblée l’humoriste, qui avoue ne plus être le même qu’il y a sept ans.

À cette époque, Maxim vivait des moments difficiles, personnellement et professionnellement. «À mon retour de France, entre mon 2e et mon 3e one-man-show, je suis tombé solidement dans la débauche! Je suis devenu moins pertinent qu’avant. J’utilisais du vieux matériel. Mais les gens ne sont pas cons; ils le voient quand ça ne va pas bien! On m’a tendu la perche tellement souvent, mais il faut que la volonté parte de soi! À un moment, j’ai compris que je n’avais pas le choix de changer.»

En 2011, sobre depuis deux ans, Maxim fait un retour en force avec son 3e spectacle «Tout va bien». Ces textes, qui parlent des nombreuses failles de l’être humain, lui permettent de remporter un Olivier en 2012. Cette belle reconnaissance a été une véritable motivation pour l’humoriste qui présente aujourd’hui «Enfin», un one-man-show qui relate ses bons et ses moins bons coups.

Rire de soi

Maxim préfère ne pas trop dévoiler d’avance les thèmes qu’il abordera dans ce nouveau spectacle, question de garder un effet-surprise pour le public. Ce qui est certain, c’est que les thèmes tourneront autour de sa vie, son histoire. «Je me dévoile totalement! Je fais un survol sur ma période de consommation, ma période de trou de cul! J’ai aussi un «mea culpa» à faire avec les femmes. Il y a des sujets sérieux et d’autres, hyper joyeux, puisque je parle aussi de ma nouvelle façon de voir la vie. J’ai trouvé ma recette du bonheur. Ce qui est certain, c’est qu’après avoir pataugé dans la merde et dans la souffrance pendant des années, ça ne me tente plus de retourner en arrière!»

Mais est-ce plus difficile de rire de soi que de rire des autres? «Ç’a été un bon test. Le travail d’écriture a été hyper confrontant, puisque je relate certaines périodes de ma vie qui ont été moins glorieuses. Je vais très loin dans ce spectacle, mais j’ai compris que si je suis capable d’en rire, c’est parce que tout ça est derrière moi. D’ailleurs, le spectacle s’appelle «Enfin», parce qu’après tout le travail que j’ai fait sur moi au cours des dernières années, tout est à la bonne place dans ma vie. Enfin! », répond-il, précisant du même coup que son «bonheur» ne l’empêche certainement pas d’être mordant sur scène.

«Je me suis fait demander récemment si j’allais encore être capable d’être drôle maintenant que je suis heureux. Ça me fait bien rire cette question! Je suis encore incisif, mais il y a aussi une autre folie qui embarque! Mes fans vont se retrouver dans ce spectacle!»