Drogue au volant: 5 arrestations en cinq ans

DROGUE AU VOLANT. Cinq conducteurs de la région ont été accusés de conduite avec les facultés affaiblies par la drogue entre 2009 et 2013. Et ce nombre est appelé à augmenter.

Tous les corps de police de l’Estrie ont maintenant un agent évaluateur en reconnaissance de drogue et des patrouilleurs sont formés pour repérer les conducteurs «gelés».

Selon des statistiques obtenues via Statistique Canada, cinq conducteurs ont été arrêtés dans la MRC de Memphrémagog, soit trois par la Régie de police de Memphrémagog et deux par la Sûreté du Québec, pour drogue au volant entre 2009 et 2013. Pour cette même période, au Québec, 1408 automobilistes ont été interceptés par des policiers en matière de drogue au volant.

Au cours des dernières années, les policiers de la région ont été formés question de pouvoir soumettre un automobiliste à l’Épreuve de coordination de mouvements (ECM) et ainsi dépister la présence de drogues et autres substances dans l’organisme. Si les résultats sont probants, l’individu doit ensuite se soumettre à une série de tests effectués par un policier dûment formé.

Si avant, les corps policiers de l’Estrie devaient obtenir l’assistance d’un confrère pour effectuer ces tests, ils ont tous maintenant un agent évaluateur en reconnaissance de drogue. À Granby et à Magog, le lieutenant Stéphane Letendre et le policier Carl Pépin ont suivi une formation de trois semaines pour devenir agent évaluateur. Depuis juillet 2014, ils ont obtenu leur certification. «On est expert en recherche et classification des drogues et des effets des drogues sur l’organisme humain», indique le lieutenant Letendre.

Leur objectif? Détecter toute substance (drogue de rue, médicaments d’ordonnance et médicaments en vente libre) pouvant affecter la conduite d’un véhicule routier. Pour y parvenir, les agents évaluateurs réalisent de nombreux tests, notamment la prise de pouls et de la tension artérielle, la dilatation des pupilles ainsi que des examens d’attention et d’équilibre. «Il y a une douzaine d’étapes et ça dure environ 1h15», précise le policier Letendre.

Avec les résultats, le policier doit déterminer quel type de drogue ou de mélange de drogue que l’individu a consommée. Si les résultats sont concluants, le conducteur doit soumettre un échantillon, par exemple d’urine, qui sera analysé par le Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale du Québec.