Compressions de 470 000 $ à l »hôpital de Magog

FINANCES. Les années se suivent et se ressemblent au Centre de santé et des services sociaux de Memphrémagog (CSSSM) qui doit une fois de plus jongler avec des compressions budgétaires, de l’ordre de 474 000 $ pour l’année 2014-2015.

À ces compressions exigées par le ministère de la Santé et des Services sociaux s’ajoutent également une diminution du taux d’indexation et des allocations servant notamment à l’achat de meilleurs médicaments. Ces deux éléments n’étaient toujours pas chiffrés au moment d’écrire ces lignes.

La bonne nouvelle en soi est que le budget de 66 M $, adopté en juillet dernier, n’en est pas un déficitaire puisque les gestionnaires sont parvenus à combler ce manque à gagner. «Nous avons tout mis en œuvre pour ne pas couper dans les services à la population, assure la directrice générale par intérim, Sylvie Moreault. Pour ce faire, nous avons fait des économies dans les services qui sont connexes à la santé, comme le déneigement, la téléphonie et la photocopie, en effectuant des appels d’offres plus sélectifs et des achats regroupés.»

Il n’en demeure pas moins que ce tour de force administratif ne pourra se répéter sans cesse sans qu’il n’y ait un jour un impact sur les soins desservis aux patients. «Depuis 2010, on doit composer avec des compressions récurrentes se chiffrant à 1,8 M $. Nous avons toujours réussi à rencontrer nos obligations, mais maintenant, il n’y a plus de marge de manœuvre si d’autres compressions sont exigées dans un avenir rapproché», prévient la directrice générale par intérim.

Dans ce contexte économique, il n’y aura évidemment pas de projets de développement à l’interne à l’hôpital au cours des prochains mois, qui auraient mené à la création de nouveaux emplois. Malgré tout, le nombre de travailleurs est passé de 847 à plus de 1000 depuis mars 2011. «Pour cette année, on a atteint notre cible d’embauches pour les postes d’infirmier, d’infirmier auxiliaire et de préposé aux bénéficiaires, ce qui est très bonne nouvelle en soi. Le remplacement du personnel est toujours un enjeu important, car on veut éviter le plus que possible de devoir imposer des heures supplémentaires à nos employés. D’ailleurs, le temps obligatoire est relativement faible dans notre établissement comparativement à d’autres endroits.»

En ce qui a trait au projet de fusion avec le CSSS de la MRC-de-Coaticook, Sylvie Moreault affirme que le processus suit son cours normal. «On est conscient qu’un tel changement peut créer de l’inquiétude, mais j’invite nos employés à communiquer avec nous s’ils ont des questions. Notre intention est de les tenir informer au fur et à mesure du projet pour éviter de créer de l’anxiété inutilement», conclut la gestionnaire, qui n’a pas voulu se prononcer à savoir si le poste de la direction générale du nouveau regroupement pouvait l’intéresser.