13 Municipalités refusent de payer la Sûreté du Québec

SÉCURITÉ. Les 13 Municipalités de la MRC de Memphrémagog mettent leurs menaces à exécution. Elles suspendent le paiement des factures pour les services de la Sûreté du Québec, tant et aussi longtemps que Québec gardera le silence sur la construction d’un poste dans la région.

Ayant signé une entente de dix ans, en 2007, prévoyant la construction d’un quartier général de la SQ sur son territoire, Memphrémagog attend toujours une réponse à savoir si le gouvernement va honorer ses engagements. Après des années de discussions, plusieurs lettres envoyées au ministère concerné et des rencontres avec des fonctionnaires, les maires ont décidé d’agir lors de l’assemblée de la MRC, le 20 mai.

«Dès juin, les Municipalités retiendront leur paiement jusqu’à ce que le gouvernement donne une réponse, à savoir si oui ou non il construira un poste. Si ce n’est plus dans les plans, qu’il le dise et on va renégocier notre entente au lieu de payer pour un poste qu’on n’a pas», soutient la mairesse de Bolton-Est, Joan Westland-Eby. Cette dernière présidait le Comité sur la sécurité publique lors de l’adoption de cette résolution, en l’absence du maire de Stukely-Sud, Gérald Allaire.

En prenant la décision de surseoir aux paiements des factures, les Municipalités savent qu’elles s’exposent à des pénalités et peut-être même des amendes de Québec. «On est conscient que le gouvernement peut nous charger des intérêts, mais on est prêt à prendre le risque. Oui, nous avons la responsabilité de gérer l’argent des contribuables, mais nous avons aussi la responsabilité de nous assurer qu’ils reçoivent les services pour lesquelles ils payent», conclut Mme Westland-Eby.

Au cours des prochaines semaines, chaque Municipalité adoptera une résolution qui donnera effet à ce moyen de pression.

Depuis la signature de cette entente en 2007, les villes de la MRC paient entre 2,6 et 3,2 M$ pour les services de la Sûreté du Québec, dont les policiers sont postés à Sherbrooke.