Le talent et le leadership d’Émilie Labonté rapportent des dividendes
ÉLITE.La hockeyeuse Émilie Labonté risque de se rappeler longtemps de sa saison de hockey 2021-2022. En plus d’avoir à « s’exiler » dans une région voisine pour pratiquer son sport, elle aura la chance de participer au prestigieux -Tournoi international pee-wee de Québec, en mai prochain.
Âgée de 12 ans, Émilie est une adolescente passablement déterminée. Lorsqu’elle a été retranchée par l’équipe AAA de sa région d’appartenance (les -Harfangs) en début de saison, elle a décidé de tenter sa chance avec une autre organisation, celle des -Gouverneurs de Massey-Vanier, afin de pouvoir jouer dans le plus haut niveau de compétition de son groupe d’âge au -Québec.
Non seulement -a-t-elle réussi à se tailler une place avec l’équipe, mais elle s’est également vu confier le rôle de capitaine au sein de cette formation… exclusivement masculine. « J’étais contente, mais c’était aussi une grosse surprise. Durant mes précédentes saisons au hockey mineur à -Magog, je n’avais jamais eu de lettre sur mon chandail », fait-elle remarquer.
Équipe d’étoiles féminine
Bien que sa formation U13 AAA élite connaisse une saison difficile, Émilie Labonté avoue que les choses roulent plutôt bien pour elle sur le plan individuel.
En décembre dernier, lors d’un mini-tournoi opposant les meilleures hockeyeuses québécoises de son âge, elle a obtenu sa place au sein d’une équipe d’étoiles dirigée par l’Olympienne Caroline Ouellette. Cette formation entièrement féminine prendra part au Tournoi de Québec dans le volet masculin.
Il y a deux ans, la hockeyeuse magogoise était justement dans les estrades du Colisée Vidéotron, afin d’encourager son frère aîné qui y participait avec les Cantonniers pee-wee BB. « C’est très gros comme tournoi et j’ai vraiment hâte d’être là. Mais, bien honnêtement, si j’avais eu le choix, j’aurais préféré y aller avec mon équipe des Gouverneurs, puisque ce sont des joueurs que je connais et avec qui j’évolue tous les jours », explique-t-elle avec une belle franchise.
Une préférence pour le hockey masculin
Parce qu’elle évoluera la saison prochaine au niveau M15 (bantam), Émilie Labonté est consciente qu’elle devra faire des choix – peut-être douloureux – pour la suite de sa carrière. Même si elle préfère se développer au hockey masculin, elle sait fort bien qu’elle devra éventuellement bifurquer vers le hockey féminin.
« À 5’06 », je suis parmi les plus grandes de mon équipe actuellement. Mais à partir du niveau bantam, ça risque de changer. À un certain moment, l’écart de force et la différence de taille (avec les gars) vont se faire sentir« , reconnaît-elle avec lucidité.
Lorsque le temps sera venu, elle pourra prendre exemple sur une autre Magogoise, Alexie Guay, qui a elle aussi opté pour le hockey féminin après son stage pee-wee, et qui brille aujourd’hui au niveau universitaire américain.
»J’ai vu jouer Alexie il y a quelques années lorsqu’elle portait les couleurs du Collège de Stanstead, et il y a une possibilité que je me joigne, moi aussi, à cette école l’an prochain. Tout comme elle, j’aimerais m’aligner un jour pour une université. Et mon plus grand rêve, à long terme, serait de me tailler une place avec l’équipe nationale» , conclut-elle sur un ton déterminé.