Un pêcheur passe à travers les vannes d’un barrage à Magog

FAITS DIVERS. Deux pêcheurs ont vécu la frousse de leur vie, le 8 mai dernier, lorsque leur embarcation a dévié et percuté le Barrage Grande-Dame à Magog. L’un d’eux est même passé au travers d’une des ouvertures, permettant à l’eau de s’échapper. Heureusement, l’histoire se termine bien.

Leur partie de pêche sur la rivière Magog a pris une tournure inattendue en raison, possiblement, d’un problème avec leur moteur. Si bien que leur bateau a vite a été entraîné en direction du barrage, situé sur la rue Saint-Patrice Est, où le courant était d’une forte intensité.

Incapables de freiner leur descente, les deux hommes sont entrés en collision avec l’imposante infrastructure hydroélectrique. Sous la force de l’impact, l’un d’eux est tombé dans l’eau avant d’être entraîné directement dans l’une des ouvertures du barrage. Il a été rescapé de l’autre côté et transporté jusqu’à la rive par un autre pêcheur, qui se trouvait en aval de la rivière.

Quant à son partenaire, il a réussi à éviter le pire. Tout en demeurant assis dans son embarcation, il est parvenu à s’accrocher au barrage.

Toutefois, il s’en est fallu de peu pour qu’il subisse le même sort que son ami. «À notre arrivée, on voyait à peine l’embarcation, qui se trouvait dans l’ouverture», rapporte le lieutenant Daniel Comeau, du Service de sécurité incendie de Magog.

«L’homme a tout donné pour s’accrocher, mais il était minuit moins une. Avec un harnais, nous avons pu l’extirper à temps de sa fâcheuse position», ajoute l’intervenant.

Les deux hommes étaient conscients avant leur transport à l’hôpital. Toutefois, il n’a pas été possible d’en savoir davantage sur leur état de santé. Chose certaine, il s’en est fallu de peu pour que le pire survienne. «Ils ont été très chanceux dans leur malchance», avoue-t-il.

«Le débit de l’eau était incroyable. L’homme qui a passé à travers le barrage aurait pu être aspiré par le courant ou encore se cogner la tête sur le béton. Les risques que cette histoire tourne mal étaient bien réels», soutient Daniel Comeau.

 

Des vestes de flottaison… dans le bateau

Un des facteurs qui aurait pu expliquer cette tragédie, qui a été évitée de peu, est le fait que les deux amis ne portaient pas leur veste de flottaison. Ils les avaient pourtant avec eux, mais celles-ci étaient demeurées dans le fond de leur bateau. «On ne le répètera jamais assez. Sur un plan d’eau, il faut mettre sa veste de flottaison. Cette histoire est la preuve qu’un accident est vite arrivé et que bien souvent, il est trop tard pour l’enfiler», rappelle le pompier.

À savoir si ce secteur est dangereux pour les pêcheurs, le lieutenant Comeau soutient qu’il n’est pas assez familier avec le sujet pour s’avancer. «Toutefois, c’est un bon avertissement pour tous ceux qui vont pêcher à cet endroit», conclut-il.

(Photo gracieuseté – Philippe Tanguay)
(Photo gracieuseté – Philippe Tanguay)
(Photo gracieuseté – Philippe Tanguay)