Un pêcheur frôle la mort en tombant dans les eaux glacées du lac Memphrémagog

SAUTEVAGE. Un homme a été sauvé in extremis des eaux glacées du lac Memphrémagog jeudi matin grâce à la vigilance de deux citoyens et à l’intervention rapide des pompiers du Service de sécurité incendie de Magog.

L’individu s’était aventuré sur les glaces du Memphré pour aller pêcher dans le secteur Southière lorsque la glace a cédé sous son poids. L’homme est parvenu à s’agripper sur le rebord de la surface glacée.

«Par un coup de chance incroyable, un résident demeurant sur l’avenue des Bouleaux a regardé au même moment par la fenêtre de sa maison et a aperçu l’individu, qui se trouvait tout de même à environ 400 pieds du bord. Le résident est sorti dehors pour parler au pêcheur et garder contact avec lui, pendant que sa conjointe a composé le 911», rapporte le chef aux opérations, Daniel Comeau.

Les pompiers se sont aussitôt rendus sur place. À l’aide de leur équipement spécialisé, ils sont parvenus à se rendre à la victime rapidement avant de la ramener en lieu sûr. Le pêcheur souffrait d’hypothermie avancé, lui qui est demeuré environ 25 minutes dans l’eau.

Il est tout de même demeuré conscient tout au long de l’intervention. «Dès que l’appel est entré, il nous a fallu une dizaine de minutes pour sauver la victime. Nos hommes ont fait tout un travail et que dire de ce couple qui a composé le 911, souligne-t-il. Le comportement exemplaire de ces deux personnes, qui n’ont pas hésité une seconde à intervenir, a assurément permis de sauver une vie aujourd’hui. Ça prouve à quel point tous les maillons de la chaîne sont essentiels, surtout dans une intervention aussi critique.»

Le chef aux opérations précise que le pêcheur ne portait pas d’équipement de flottaison. Il lance d’ailleurs un appel à la prudence à toutes les personnes qui s’aventurent sur les plans d’eau gelés. «Oui, il fait très froid ces jours-ci, mais on a aussi vécu plusieurs moments de redoux. Il faut toujours redoubler de prudence et bien vérifier l’épaisseur de la glace», rappelle Daniel Comeau.