Un drame évité de justesse au lac Memphrémagog

FAITS DIVERS. Un drame a été évité de justesse sur le lac Memphrémagog, le 1er août dernier, alors qu’un bateau à moteur a presque heurté un surfeur tombé à l’eau face à la Pointe Belmere.

Cet incident n’est pas sans rappeler le décès d’un plaisancier ayant chuté d’une motomarine à Laval, samedi dernier, avant d’être heurté par un bateau. Son corps a été repêché de la rivière des Prairies trois jours plus tard.

Mathieu Desautels a eu plus de chance, mais il confie qu’il aurait pu mourir lorsque le pilote d’une embarcation de type Baja ne l’a jamais aperçu.

«Je suis tombé après une manœuvre de surf pendant que je suivais le bateau de mon ami, témoigne-t-il. J’ai dû plonger pour me protéger d’un bateau de vitesse qui se dirigeait droit sur moi. J’ai réussi tant bien que mal à éviter l’hélice même si je portais une veste de sécurité.»

Il avoue avoir eu de la difficulté à reprendre son souffle, car le bateau s’est immobilisé en entendant les klaxons et les cris des amis de Mathieu. «Il s’est immobilisé, mais au lieu de s’enquérir de mon état, il a mis les gaz à fond et a quitté les lieux pour se diriger vers la baie Sargent», déplore-t-il.

Cette fuite horripile particulièrement le surfeur, qui n’aurait pas avisé les policiers si le pilote du Baja était resté sur place.

Il partage son histoire pour sensibiliser les plaisanciers à l’importance de respecter les consignes de sécurité et pour retrouver le conducteur «qui a failli me tuer».

Le directeur général de la Régie de police de Memphrémagog, Guy Roy confirme l’événement et l’ouverture d’une enquête pour identifier le pilote du bateau. «Nous allons bientôt identifier l’embarcation, mais ce sera un peu plus long pour le pilote, explique-t-il. L’enquête se poursuit pour savoir si on portera des accusations de négligence ou d’avoir mis en péril une personne. Il faudrait toutefois avoir des preuves solides, car il n’y a pas eu de blessure».

M. Roy invite tous les plaisanciers à la prudence, surtout en cette période particulièrement achalandée sur les plans d’eau.

La Sûreté du Québec est également impliquée dans le dossier.