Le chantage sexuel sur Internet fait plusieurs victimes
CRIME. La Régie de police de Memphrémagog met en garde la population face à un leurre informatique voulant que des arnaqueurs incitent des gens à se dévêtir devant leur webcam avant de les menacer de publier la vidéo en échange d’une certaine somme d’argent.
La plus récente victime de cette fraude, opérée de la Côte d’Ivoire, est un jeune homme de 17 ans qui s’est fait prendre au piège au cours des derniers jours. Comme d’autres personnes dans la région et ailleurs au Québec et dans le monde, l’individu s’est adonné à une séance de jeux érotiques devant son ordinateur en compagnie d’une fille qu’il avait rencontrée sur le Web.
Le problème, c’est que la fille en question est au cœur d’un stratagème bien rodé par des criminels. Ces derniers font ensuite du chantage en disant qu’ils diffuseront ces images au grand public s’ils ne reçoivent pas de l’argent. On parle d’un montant exigé entre 2000 $ et 3000 $, selon les cas.
«Ce n’est pas la première fois que l’on reçoit ce genre de plaintes, admet le policier communautaire de la RPM, Paul Tear. Il n’y a pas que les jeunes qui se font prendre, mais aussi plusieurs adultes. Et selon moi, ce n’est que la pointe de l’iceberg, car les gens ont tellement honte qu’ils ne veulent pas aviser la police.»
Malheureusement, les recours pour les victimes sont très limités, voire inexistants aux dires de l’agent Tear, qui leur suggèrent de couper tout contact avec le réseau et surtout, de n’envoyer aucun montant. «Il y a quand même un risque que la vidéo se retrouve sur Internet, mais rien ne garantit non plus que les criminels arrêteront d’achaler la personne si elle paye ce qu’ils demandent. La meilleure façon d’éviter des problèmes, c’est de ne pas se dévêtir devant une caméra, car on ne sait jamais où ces images peuvent se retrouver.»