Joueur menotté: des accusations au criminel
JUSTICE. L’affaire de l’ancien joueur du Hockey Expert de Sherbrooke qui avait été menotté sur la patinoire, l’hiver dernier, à l’aréna Pierre-Provencher, a rebondi au Palais de Justice de Trois-Rivières.
Olivier Marcotte a été accusé de voie de fait causant des lésions corporelles. Pour le moment, son avocat, Me Jean-Sébastien Gladu, a enregistré un plaidoyer de non-culpabilité. Le plaignant est pour sa part représenté par Me Catherine Lemay.
La cause reviendra en cour le 23 septembre, mais la date du début du procès n’a pas encore été dévoilée. S’il est déclaré coupable d’un acte criminel, il serait passible d’un emprisonnement maximal de dix ans. Ce qui serait toutefois étonnant. S’il est plutôt jugé coupable d’une infraction, son geste pourrait lui valoir jusqu’à dix-huit mois d’emprisonnement.
Les gestes qui lui sont reprochés se sont produits le 21 février dernier, après qu’il ait été chassé du match pour avoir injurié les arbitres pour leur travail, eux qui avaient imposé plusieurs pénalités à son équipe qui tirait de l’arrière 9 à 3 contre les Pétroles A.A. Courchesne de Nicolet.
En quittant la patinoire, alors qu’il était escorté par le juge de ligne Sébastien Lefebvre, l’accusé s’était retourné pour lui cracher au visage. Une altercation s’en était ensuite suivi, alors que l’arbitre l’avait agrippé par le chandail.
Olivier Marcotte a ensuite jeté les gants pour asséner un coup de poing à l’arbitre. Les deux hommes avaient ensuite trébuché sur le filet, pour ensuite se relever et continuer un combat de force qu’a remporté l’arbitre.
Le joueur a ensuite été maîtrisé sur la patinoire par un deuxième juge de ligne avant de quitter la patinoire avec les menottes au poignet. Terminant ainsi sa carrière junior de façon peu glorieuse.
L’officiel avait ensuite envoyé les deux équipes à leur banc avant de finalement mettre fin au match, et à la série de la dernière chance pour les deux équipes qui avaient terminé 4e et 5e de la ligue de hockey junior AA Estrie-Mauricie.
Les policiers de la Sûreté du Québec étaient sur place pour assurer une surveillance du match afin de s’assurer qu’il n’y ait pas de débordements. Témoins de la scène, ils avaient menotté le joueur qui aurait démontré des signes d’intensité et d’agressivité.
Olivier Marcotte avait ensuite été relâché par les policiers, mais l’arbitre avait porté plainte le lendemain où une vidéo montrant le jouer être menotté avant abondamment circuler sur les réseaux sociaux, avant d’être retiré par son auteur.
Quelques jours plus tard, l’intégrale de la séquence, dont Le Courrier Sud avait obtenu copie, avait été diffusée avant d’être reprise par plusieurs grandes chaînes de sports et faire le tour de la «planète hockey».