Incendie sur le chemin de la Rivière à Magog: la thèse du problème électrique privilégiée

FAIT DIVERS. L’enquête se poursuit pour faire la lumière sur la cause du violent incendie qui a jeté plusieurs personnes à la rue, mardi, sur le chemin de la Rivière à Magog.

Selon le directeur du Service de sécurité incendie de Magog, Serge Collins, les indices semblent se diriger vers un problème électrique. Il soutient que la thèse de la bonbonne de propane est écartée. Cependant, en fin de journée mercredi, de nouveaux indices laissent croire qu’il s’agirait finalement d’un article de fumeur.

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Ce qui est certain, c’est que l’intensité de l’incendie et la chaleur accablante ont donné bien du fil à retorde à la soixantaine de pompiers qui ont combattu les flammes.

«Les conditions de travail pour les pompiers étaient extrêmes, affirme M. Collins. À cette température, un pompier peut travailler un maximum de deux heures. Sinon, ça devient très dangereux surtout pour la déshydratation.»

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D’ailleurs, l’un d’eux subi un coup de chaleur au début de l’intervention, qui s’est terminée vers 20 h. Concernant l’alimentation en eau, le directeur Collins soutient que ses hommes se sont d’abord branchés à une borne sèche située tout près. Cependant, pour une question d’efficacité, ils ont finalement opté pour une borne-fontaine à 800 mètres des lieux. «C’était plus vite pour nous de se brancher à la borne-fontaine plutôt que de pomper l’eau directement dans le lac par exemple, car ça exige une organisation complètement différente. Nous aurions perdu de précieuses minutes. Déjà qu’à notre arrivée, l’incendie était déjà très avancé. Les chances de le maîtriser étaient très minces», précise le directeur.

Les sapeurs ont réussi à protéger plusieurs biens à l’intérieur du bâtiment totalisant onze logements. Les dommages sont évalués à plusieurs dizaines de milliers de dollars, mais il encore trop tôt pour avancer s’il s’agit d’une perte totale ou non.

Un travail remarquable

Pour le capitaine Steve Lavoie, il s’agissait d’une deuxième intervention majeure à l’espace de quelques jours. Il avait été également d’office pour l’incendie qui a détruit une propriété sur le chemin du Blizzard au Canton d’Orford, le 26 juin dernier.

«J’ai eu l’impression de revoir un film par rapport à ce qui s’était passé sur la rue du Blizzard, avec un feu qui se propage au toit et à la structure à une vitesse incroyable. Je peux dire que ces deux interventions sont parmi les plus intenses de ma carrière», confie M. Lavoie.

S’il n’a pas combattu les flammes en soi, le capitaine Lavoie était responsable de l’opération, lui qui a passé huit heures debout au poste de commandement. Il était ainsi aux premières loges pour apprécier le travail accompli par ses troupes et tous les intervenants sur place. «Que ce soit les pompiers, les ambulanciers et les policiers, tout le monde a fait un travail remarquable. Avec du recul, je peux dire que je suis très enchanté par ce que j’ai vu», conclut-il.

Au total, 23 personnes ont été prises en charge par la Croix-Rouge.