Le BAPE voit d’un bon oeil l’agrandissement du parc national du Mont-Orford

ENVIRONNEMENT. L’agrandissement du parc national du Mont-Orford obtient une recommandation favorable de la part de la commission d’enquête du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement.

Rendues publiques vendredi matin, les conclusions indiquent notamment que l’ajout de territoire de 45 kilomètres carrés «permettrait de progresser vers l’atteinte de la cible gouvermentale de protection de 30 % du territoire québécois, tout en augmentant de façon notable la superficie d’aires protégées de plusieurs municipalités et MRC.»

Les commissaires Antoine Morissette (président) et Mireille Paul sont d’avis que ce gain est important, car il «contribuerait à la protection de territoire dans une partie du Québec où les aires protégées occupent un faible pourcentage (3,5 %) de la superficie».

Le BAPE encourage cet accès public bonifié sur des terrains anciennement privés. «Ces gains constitueraient une opportunité d’apporter à la collectivité les bienfaits associés à la nature et à la pratique du plein air, tout en protégeant la biodiversité.»

QUELQUES BÉMOLS  

Quelques recommandations sont émises afin d’améliorer le projet présenté par le ministère responsable des Parcs du Québec et la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ). L’une d’entre elles est de poursuivre les communications avec Les Placements Bombardier afin de trouver un compromis permettant un accès public au lac La Rouche. Pour l’instant, ce plan d’eau et ses rives demeurent entre les mains de cette compagnie même si ce lac se trouve au coeur du futur parc public. 

Le BAPE suggère d’intégrer davantage les résidents du secteur de la Chaîne-des-Lacs dans la démarche d’agrandissement. Dans la même veine, on recommande aussi de mettre en place des comités de bon voisinage pour faciliter les communications entre les parties prenantes, pendant et après le processus d’agrandissement.

L’augmentation prévue de la fréquentation combinée à un achalandage déjà important dans ce parc national inquiète le BAPE. La commission d’enquête suggère d’appliquer des seuils maximaux de fréquentation journalière pour les secteurs les plus achalandés afin de «maintenir le fragile équilibre entre une accessibilité équitable et une conservation pérenne».

Ce rapport a été transmis au ministre responsable de l’Environnement, qui devrait rendre une décision finale l’automne prochain.

FAITS SAILLANTS DU PROJET PRÉSENTÉ EN FÉVRIER DERNIER

  • Une offre de près de 280 lieux d’hébergement atteindrait une capacité totale d’environ 1500 personnes.
  • La clientèle aurait le choix entre des emplacements de camping aménagés avec services, des chalets, des campings rustiques, des prêts-à-camper, des refuges et des camps rustiques.
  • Le coût du projet est évalué à environ 125 M$ pour la mise en valeur, l’aménagement et la construction de nouvelles installations.
  • L’accès en véhicule se ferait par 9 entrées, donnant chacune sur un stationnement ayant entre 7 et 250 places. Il serait aussi possible d’accéder au territoire à vélo, en randonnée pédestre ou à cheval.
  • Les nouvelles activités prévues sont la randonnée pédestre, en raquette et à vélo, le vélo de montagne, la randonnée équestre et l’escalade.
  • En hiver, les pistes cyclables seraient utilisées pour le ski nordique et les sentiers de vélo de montagne seraient accessibles aux vélos à pneus surdimensionnés. 

Consultez le rapport ici.