À la rescousse de l’écosystème de la rivière Tomifobia

ENVIRONNEMENT. Le projet PRO-TomifEAUbia mené par Bleu Massawippi continue d’aller de l’avant. Des bénévoles et des écoliers estriens leurs ont donné un coup de main.

En un an, l’organisation et ses bénévoles ont réussi à planter plus de 2 400 végétaux le long de la rivière avec un taux de survie de 90 %. Bleu Massawippi est un organisme dédié à la préservation et à l’amélioration de la santé des écosystèmes du lac Massawippi et de son bassin versant, 

Appuyé par Environnement et Changement climatique Canada, PRO-TomifEAUbia vise à améliorer la qualité de l’eau de la rivière et protéger les écosystèmes. Leur démarche consiste à planter et semer des végétaux qui viendront renforcer les bandes riveraines. C’est à l’automne 2022 que le projet a vu le jour avec une plantation d’arbres et d’arbustes chez des résidents qui vivent aux abords du cours d’eau. Près d’une centaine de bénévoles se sont impliqués, dont des jeunes de l’école La Frontalière de Coaticook, du Réseau québécois des Centres de formation en entreprise et récupération (CFER) Memphrémagog ainsi que de l’école La Montée de Sherbrooke.

Bien que PRO-TomifEAUbia soit indépendant de toute démarche municipale, il a des objectifs communs et  vise à poser des actions complémentaires qui auront des retombées sur les milieux naturels.

Le projet se terminera en 2024 avec un recensement du taux de survie de l’ensemble des végétaux. 

La rivière Tomifobia, un écosystème perturbé

Cette rivière représente près de 60% du bassin versant dans le lac Massawippi, il est sans aucun doute qu’elle joue un rôle dans la santé de ses eaux.

Selon un communiqué, une carence en végétaux aux racines profondes aurait contribué à la dégradation progressive du sol longeant la rivière. Mises à l’épreuve par l’écoulement de l’eau de pluie et des courants, ces berges ont laissé des quantités importantes de sédiments se déverser dans la Tomifobia.

 » La mauvaise qualité de l’eau actuelle dissuade non seulement les baigneurs, mais empêche aussi certaines espèces aquatiques et semi-aquatiques de s’y installer. En plus de menacer son écosystème directement. Cela met également en danger celle du lac Massawippi « , mentionne-t-on par voie de communiqué.

Selon Vincent Lemieux, biologiste et coordonnateur scientifique de l’organisme Bleu Massawippi, la qualité de l’eau s’est dégradée au fil des années.  » L’eau de la rivière ne respecte pas les normes gouvernementales établies pour l’eau douce, comme le taux de matière en suspension, les niveaux de coliformes fécaux ou le phosphore.  » Le biologiste explique également que les sédiments emportés dans la rivière Tomifobia diminuent sa transparence et amènent des excès de nutriments. Ces excès favorisent l’envasement de lacs, la croissance des plantes aquatiques et les éclosions d’algues bleues.