Vibrer sur la même émotion que Réjean Turbide

VOCATION. Chantant professionnellement depuis plusieurs années dans les fêtes d’anniversaires, les partys de bureau et même dans le métro, Réjean Turbide fait le grand saut, préparant actuellement son tout premier album de chansons originales.

Réjean Turbide a chanté pour la première fois de façon professionnelle dans un groupe de swing, avec lequel il a parcouru les bars du Québec, à la fin des années 1990. Il a ensuite entamé une carrière solo. «De plus en plus, je chante certaines de mes chansons. Je veux vraiment passer d’interprète à auteur-compositeur-interprète, afin de véhiculer des émotions et des idées qui sont les miennes, et ainsi toucher les gens avec ma propre vie», explique-t-il.

La sortie de l’album du résidant de Barnston-Ouest est prévue pour le mois de mai. «Je pense qu’on va enregistrer dans la maison, car on n’entend rien à part la rivière. C’est le début de quelque chose, mais c’est aussi un aboutissement, car ça fait des années que j’écris, et j’ai hâte que les gens entendent», de lancer le musicien.

Passant du blues au rock and roll, en passant par le swing et le folk, le chanteur aime s’inspirer de faits vécus dans l’écriture de ses chansons. «J’invente des histoires, mais c’est directement inspiré de ma vie. Je parle d’événements qui ont parfois été tragiques, mais avec du recul, j’en fais de l’autodérision», de lancer M. Turbide.

Ce que Réjean Turbide aime le plus dans ce qu’il fait, c’est le contact humain qui s’en dégage. «Il s’agit de créer un moment unique. Quand tu joues de la musique live, tu remplis l’espace entre toi et les gens avec le son. On vibre sur la même émotion», image-t-il.

Le métro, une partie importante de sa carrière

Originaire de la Rive-Sud de Montréal, Réjean Turbide a d’abord chanté dans le métro vers l’âge de 20 ans. Depuis son arrivée en Estrie il y a une quinzaine d’années, il a continué à jouer de la musique, mais pendant un moment, il a occupé d’autres emplois. «J’ai décidé de revenir seulement à la musique, car si tu veux être musicien, tu ne dois pas faire de compromis. Je suis donc retourné dans le métro il y a cinq ans et je me suis aperçu que ça fonctionnait vraiment bien», laisse-t-il entendre.

Se rendant toujours à la même station, à la même heure et la même journée, il doit partir très tôt de chez lui pour arriver en premier sur place. «Quand j’ai des contrats, je n’y vais pas, car c’est très exigeant. Cependant, c’est valorisant, puisque tu fais ton métier», de poursuivre le chanteur de 44 ans.

Il ajoute que le métro a été pour lui un réel laboratoire. «Parfois, je chante une chanson et elle ne paye pas. Il s’agit que je fasse une petite variation ou que je frappe une note d’une certaine façon pour que les passants soient épatés. Ce n’est pas une arnaque, c’est plutôt de cerner ce qui fait vibrer les gens», indique-t-il.

Le passionné fait valoir que de jouer dans le métro amène une sensation bien particulière. «Je fais résonner tous les couloirs. C’est vraiment capoté, et quand je joue une chanson longtemps, ça devient comme une méditation. Si elle est positive, je ressors de là vraiment revigoré», d’observer M. Turbide.

Pour tout savoir sur la carrière de Réjean Turbide, rendez-vous sur ses pages Facebook et YouTube. L’artiste a également lancé une campagne de sociofinancement pour la réalisation de son album, que l’on retrouve à l’adresse www.indiegogo.com.