Véda veut faire rayonner le rap féminin

CHANSON. Désireuse de donner au rap féminin la place qui lui revient au Québec, l’artiste magogoise Véda aura la chance de faire avancer cette cause au cours des prochaines semaines en se faisant entendre sur d’importantes plates-formes.

L’une de ses principales actions sera sa participation à l’album « Rappelles », un collectif 100 % féminin et qui regroupe uniquement des chansons de rap francophone.

« L’album est produit par la maison de disques Musicor et ça devrait sortir le 30 septembre. C’est un bel honneur de participer à ce projet, d’autant plus que je suis la seule artiste de l’Estrie à avoir été sélectionnée », se réjouit la jeune autrice-compositrice-interprète, qui y offre une composition originale.

« C’était aussi ma première expérience avec une véritable compagnie de disques, puisque j’avais réalisé tous mes autres projets par moi-même dans le passé », explique cette artiste émergente, qu’on pourra voir et entendre bientôt à l’émission « La Fabrique culturelle » à Télé-Québec.

Album bilingue

Ayant lancé un premier album en anglais à pareille date l’an dernier, Véda récidive cette année avec un autre mini-album, mais cette fois bilingue. Elle est particulièrement fière de la chanson « Mon Boy », une pièce exclusivement francophone. « J’ai produit et réalisé moi-même le vidéoclip. Je suis allée à Los Angeles pour tourner les images où l’on me voit me promener à Santa Monica, Hollywood Boulevard et Beverly Hills », explique celle qui connaît bien cette région pour y avoir vécu pendant un certain temps au début de la vingtaine.

« J’aurai également la chance d’aborder tous ces projets (son album et celui de Musicor) dans un article qui paraîtra bientôt dans le Elle Québec. J’en ai profité pour parler de la difficulté de faire du rap féminin au Québec et dénoncer le peu d’intérêt des maisons de disque. Je suis une fille proactive et j’aime bien m’impliquer pour améliorer les choses ».

Artiste multidisciplinaire, Véda (Tara-Jade de Santis de son vrai nom) mène parallèlement une carrière de DJ.  Depuis quelques mois, elle anime d’ailleurs la console du resto-bar Le Shaker, à Sherbrooke, tous les jeudis soir. « Je suis aussi la seule femme DJ de cet endroit. Je passe beaucoup de temps à Montréal, mais j’aime bien revenir en Estrie de façon régulière », fait-elle valoir.