Les Correspondances vous donnent plusieurs raisons de retourner à Eastman
FESTIVAL. Pas facile de présenter un festival grand public alors que les organisations sont à la merci du contexte sanitaire. L’équipe des Correspondances d’Eastman tenait toutefois mordicus à redonner vie à son événement et c’est avec une formule remodelée qu’elle propose sa 19e édition, qui s’étend du 5 août au 26 septembre sous le thème «L’esprit des lieux».
Au lieu de consacrer un seul week-end à cette sortie culturelle, les amateurs de littérature et d’écriture auront tout un mois (jusqu’au 5 septembre) pour découvrir les trois parcours littéraires – et un parcours virtuel – mis sur pied par les organisateurs.
Le «Parcours littéraire des sens» sortira même du territoire d’Eastman en empruntant un trajet d’une centaine de kilomètres, qui amènera notamment les visiteurs à la Maison Merry, à la Grange du parfumeur et à Orford Musique.
Le «Parcours jeunesse» permettra pour sa part aux 6 à 12 ans de s’initier à l’univers de Bryan Perro et de son personnage Amos Daragon, via une chasse aux indices dans le village.
Quant au «Parcours littéraire des couleurs», il propose de découvrir l’univers de quatre autrices québécoises, soit Dominique Fortier, Audrée Wilhelmy, Mélissa Grégoire et Natasha Kanapé Fontaine.
Des porte-paroles flamboyants
Durant tous les dimanches de septembre (5,12, 19 et 26), les Correspondances prendront la forme de grandes entrevues qui seront présentées à la marquise du Théâtre La Marjolaine.
Robert Lalonde, Joséphine Bacon, Hélène Dorion, Bryan Perro, Simon Boulerice et Francine Ruel feront notamment partie des invités.
En plus d’entendre des confidences parfois inédites, les spectateurs pourront se régaler des lectures faites par les porte-paroles Maude Guérin et Christian Vézina.
Formant un couple dans la vie de tous les jours, la populaire comédienne et le flamboyant poète se complètent à merveille sur une scène et risquent d’en mettre plein les oreilles. «On s’est d’ailleurs rencontré en faisant de la poésie. On a par la suite fait quelques projets ensemble et on a toujours beaucoup de plaisir», raconte l’héroïne de la série «5e rang».
M. Vézina cite d’ailleurs en exemple un moment marquant des Correspondances, il y a «3 ou 4 ans», alors que sa conjointe avait remplacé au pied levé Robert Lalonde, qui avait éprouvé un problème de santé tout juste avant un spectacle. «Je lui avais demandé si elle était certaine de vouloir s’embarquer là-dedans, surtout qu’il y avait des textes de Miron (Gaston) qui n’étaient vraiment pas faciles. Mais en seulement 45 minutes, elle avait tout assimilé et était montée sur scène. Elle avait offert une performance incroyable», se rappelle-t-il.
Retour au théâtre
À nouveau partenaire des Correspondances après quelques années d’absence, le propriétaire du Théâtre La Marjolaine, Marc-André Coallier, était plus qu’heureux de revoir les festivaliers en ses murs. «J’ai tellement de souvenirs des premières années. Il me semble entendre encore les voix de Dany Laferrière ou de Richard Séguin», lance-t-il avec son habituel talent de raconteur.
«J’ai acheté ce théâtre pour qu’il puisse continuer à vivre. Mais malheureusement, il vit seulement trois mois par année en été. Grâce aux Correspondances, on pourrait créer d’autres projets et étirer les saisons», suggère le comédien et homme d’affaires.
Ajoutons que le concours de l’Interlettre est de nouveau offert aux festivaliers. Ceux-ci doivent respecter le thème de cette année, «L’esprit des lieux», et soumettre leur texte au plus tard le 12 septembre. Les lauréats seront dévoilés lors de l’événement de clôture le 26 septembre.
Pour plus de détails sur les différents parcours et le concours, ou encore pour réserver ses billets pour les grandes entrevues, il faut se rendre sur le site lescorrespondances.ca
Les parcours littéraires, rappelons-le, peuvent être visités en tout temps.
«L’avantage de cette nouvelle formule, c’est que les festivaliers vont devoir revenir ici plusieurs fois», a conclu la nouvelle mairesse d’Eastman, Nathalie Lemaire.