La chanteuse magogoise Jessica Poulin réanime son rêve de jeune fille

CHANSON. Enfant, Jessica Poulin souhaitait devenir une «rock star» et chanter sur les scènes internationales. Son ambition s’était temporairement éteinte le temps de fonder une famille. Aujourd’hui à 33 ans, son rêve de jeune fille se réveille de nouveau avec la sortie de son premier album.

La chanteuse assure qu’elle ne caresse aucune tournée mondiale et ne veut surtout pas devenir une vedette à tout prix. Pour elle, chanter demeure une passion. Elle y carbure pour vivre, mais sa famille demeure sa priorité pour conserver un équilibre.

C’est cette valeur familiale qui a pris le dessus sur une possible carrière de chanteuse. Une maison de disques l’avait recrutée à 23 ans. La compagnie avait remarqué le talent de la chanteuse. Les deux parties avaient des ambitions. «Nous avons fait du studio, mais ce n’était pas totalement à mon goût. J’étais peut-être trop jeune, et j’ai rencontré mon futur mari. Ce fut le coup de foudre», se souvient-elle avec des étincelles dans les yeux.

Sans regret, au contraire, elle consacre quelques années de sa vie à sa famille. «C’était de toute façon inconciliable de mener une carrière de chanteuse et d’élever des enfants. Ce n’était pas mon idéal de vie», avoue-t-elle.

Gagner sa vie avec sa voix

Par la suite, on la voit et l’entend de plus en plus à des mariages et à des funérailles. Elle crée son entreprise Jessica Poulin Animation Musicale pour décrocher également des contrats pour animer divers événements spéciaux.

L’idée d’un album germe lentement mais sûrement pour répondre à un besoin dans la communauté. «Les gens me demandaient parfois des enregistrements si je ne pouvais aller chanter à leurs cérémonies. Je ne comprenais pas pourquoi. Il y a pourtant des milliers de versions de l’Ave Maria, mais les Magogois souhaitaient m’entendre», s’étonne-t-elle encore aujourd’hui.

L’idée chemine encore plus quand elle constate son intérêt pour ses prestations lors des cérémonies religieuses. «Même aux funérailles, je vois du beau, c’est loin d’être morbide. Je vois de l’émotion, du vrai, de l’authentique. Ma vocation est d’accompagner des gens qui traversent un grand moment, parfois une grande épreuve. Je dois apporter de la paix, de la lumière, sans faire un show», se confie-t-elle.

Tout comme ses prestations devant public, son album intitulé «Le Passage» se compose de pièces sans artifice, en solo ou en duo avec des membres de sa famille. Elles sont à la fois tout en retenues et d’une grande intensité. De discrets arrangements musicaux, principalement de la guitare, du piano et du violon, accompagnent la voix.

«Je veux apporter du réconfort, de l’espérance. C’est un CD à écouter avec soi-même, en famille ou lors de rassemblements. Il faut l’écouter avec son cœur pour ralentir le rythme effréné de la vie d’aujourd’hui», suggère-t-elle.

Elle est bien fière de son petit bébé réalisé en autoproduction, qu’elle présentera en primeur à l’église Saint-Jean-Bosco de Magog, le samedi 16 décembre à 19 h 30. Billets de 12$ disponibles à la porte.

Le choix de l’emplacement est symbolique, car il s’agit de l’endroit où elle a chanté pour la première fois devant public à l’âge de 5 ans. Elle était dans une chorale à l’époque.

Après le lancement, le CD sera en vente dans les deux complexes funéraires de Magog, chez Ledoux, ainsi que chez Charron et Lamoureux.

Quelques pièces

  • Si fragile (Luc De Larochellière)
  • Ceux qui s’en vont (Ginette Reno)
  • Amazing Grace (cantique chrétien de John Newton)
  • Ave Maria (Schubert)