La belle sans la bête: essai critique sur la société hypersexualisée

Mireille Frégeau, une résidente de Stukely, a publié en octobre dernier aux éditions Trois-Pistoles le volumineux essai La belle sans la bête. Journaliste pour plusieurs magazines, elle nous parle de son livre tout public traitant de l’hypersexualisation rempli de biographies, de témoignages, de documentaires et d’entrevues.

Par François Bouchard

De quoi parle le livre?

De l’hypersexualisation de la société en général, de pornographie, de prostitution, d’exploitation juvénile, de jouissance à tout prix, du culte de l’image, de sites internet de tous les vices. Je pose la question : pourquoi sommes-nous sollicités à ce point? Le sujet intéresse donc autant les hommes que les femmes. J’ai remonté dans les années 1960 et 1970 pour expliquer où on est rendu aujourd’hui. Étant une femme, j’ai aussi parlé des automatismes, de la programmation que j’appelle animale des femmes, car la séduction est un fait très animal. Je parle aussi des relations familiales et des relations amoureuses en faisant des liens entre tous ces sujets. Je tente d’apporter des pistes de solutions par l’humour entre autres. Le livre n’est pas noir et dramatique, même si, oui, certains passages sont difficiles.

Quel était votre bagage personnel et professionnel pour entamer un tel ouvrage?

Je suis dans le milieu de l’écriture est des communications depuis longtemps. J’ai commencé ma carrière comme recherchiste à la radio. Je travaille aussi actuellement pour des magazines People. Je suis donc habituée d’aller chercher de l’information et de la synthétiser.

Lors de l’écriture de ce livre, qu’avez-vous appris?

J’ai appris à parler d’un sujet qui touche tout le monde sans utiliser la langue de bois et sans juger. C’est un livre qui va dans les pires dérives du monde, mais toujours sans jugement parce qu’il n’y a pas de bien ou de mal pour moi dans tout ça. J’ai appris à être à l’aise d’en parler après avoir décortiqué le sujet.

Lequel des sujets que vous traitez vous a le plus bouleversée?

Tout ce qui touche à la pédophilie. C’est probablement le chapitre le plus riche et le plus important, car je suis allé très loin, mais encore une fois sans porter de jugement. Les délits sexuels contre les enfants sont à la hausse, mais au même moment, il y a une mise en oeuvre collective qui sexualise les enfants de plus en plus jeunes. Il y a matière à se poser des questions.