Il y a 30 ans, Stéphanie Gauvin partait planter des arbres

TABLEAUX. Une exposition de l’artiste-peintre Stéphanie Gauvin dans la région Magog-Orford, c’est un peu le retour de l’enfant prodige. Et non pas prodigue, la différence ici étant particulièrement importante.

Car lorsque la jeune Magogoise a quitté son patelin d’origine en 1989 à destination de la Colombie-Britannique, ce n’était pas par dépit, mais bien pour aller y planter des arbres. Et surtout, assouvir sa soif des montagnes enneigées!

Cette diplômée en Art du Cégep de Sherbrooke était passionnée depuis toujours par le ski alpin, et l’Ouest canadien était la destination toute rêvée pour elle.

Et tant qu’à être là-bas, pourquoi ne pas entretenir son amour des arts?

Voilà donc ce qu’elle fait depuis près de 30 ans, à l’autre bout du pays. Beaucoup de ski (elle est une experte en «freeride») et une carrière d’artiste-peintre qui l’occupe à temps plein. «J’ai maintenant ma propre galerie dans l’Ouest, je donne des cours et je suis appelée à voyager plusieurs fois par année pour des expositions», explique Stéphanie Gauvin, avec du bonheur dans la voix.

En 2016, un de ses tableaux a même été reproduit sur une pièce de la Monnaie royale canadienne. «J’ai vécu plusieurs beaux moments sur le plan professionnel. Tout récemment, une compagnie qui fabrique des skis a imprimé mes œuvres sur ses produits. C’est un bel honneur», se réjouit-elle.

 

Une exposition «top chrono»

À l’invitation d’une amie qui travaille au Mont-Orford, Stéphanie Gauvin présentera une exposition spéciale sur les paysages estriens, ce dimanche 14 avril (11 h à 14 h) au Club de golf Orford.

Toutes ses œuvres en grand format ont été peintes (à l’acrylique) au cours des derniers jours. «Je m’étais gardée un mois pour m’imbiber des décors, trouver mes coups de coeur et les mettre sur toile. Ça s’est fait rapidement, mais tout a été réalisé à temps. J’ai eu la chance de trouver un appartement avec beaucoup d’espace, de sorte que l’environnement de travail était idéal», explique-t-elle.

«J’avais beaucoup de choix parmi les paysages de la région. Mais vous ne serez sans doute pas surpris si je vous dis qu’il y aura quelques montagnes de ski dans mes tableaux»,  conclut-elle en riant.