Décès d’un rebelle à Stanstead
ARTISTE. Un coloré personnage de Stanstead, un artiste rebelle et anticonformiste dans l’âme, Jean Custeau, est décédé à 66 ans à la suite d’un infarctus, le 9 août dernier.
Le guitariste Mike Goudreau, un autre musicien de Stanstead, perd un ami et un mentor. «C’était un homme intelligent, cultivé et très informé des secrets du show-business, une industrie qu’il dénonçait. Il prônait l’indépendance des artistes pour éviter qu’on se fasse avoir. C’était un homme libre», résume-t-il.
Son anticonformisme a probablement joué contre lui pendant sa carrière de chanteur-compositeur-interprète. «Il était toutefois heureux et surtout fier d’avoir gérer ses propres affaires pendant toute sa vie. Il n’a pas vu sa carrière comme un échec, mais l’unique regret de cet homme incompris est peut-être de n’avoir pas fait assez connaître ses textes et ses musiques», ajoute Mike Goudreau.
Natif de Sherbrooke, Jean Custeau a passé une large partie de sa vie sur la rue Jonction, à Stanstead, là où il a aménagé son propre studio d’enregistrement. Mike Goudreau y a d’ailleurs enregistré la moitié de ses 16 albums, en plus de signer plusieurs collaborations musicales avec Custeau. Certaines pièces animent des films et des émissions américaines, tout comme celles de Goudreau.
Le guitariste de Stanstead rappelle la volumineuse production musicale de Custeau, comme ses tournées dans les boîtes à chansons, ses spectacles appréciés en France ainsi que ses disques hommages à Brassens, Leclerc ou Langevin. «Comme pour d’autres artistes moins connus, je ne serais pas surpris qu’il devienne plus célèbre une fois décédée», confie Mike Goudreau.
Jean Custeau laisse dans le deuil sa conjointe Johanne Rondeau et ses deux enfants, François et Marie.