Vertendre inaugure sa maison intelligente

Vertendre a inauguré sa maison intelligente et écoénergétique sur sa vaste propriété d’Eastman, le 12 mai dernier.

Selon le président Alain Chagnon, ce type de construction s’avère davantage verte que les autres modèles à la mode. «On a poussé plus loin le concept de développement durable selon les valeurs de notre petite équipe. Il n’y a pas de défi à construire une habitation verte de 500 000 $. Nous, on s’est creusé diablement les méninges pour offrir un prix concurrentiel de 232 000 $», insiste M. Chagnon.

Sa démarche semble véridique, car cette résidence, appelée Maison Orfie, s’oriente pour obtenir la certification environnementale Leed de niveau Platine. Elle serait la 2e propriété à mériter cette distinction au Québec et la 4e au Canada. En contexte de villégiature, ce serait une première au pays.

Orfie se distingue aussi par sa conception régionale dans une proportion de 87 %, ce qui signifie que la majorité des matériaux et des équipements proviennent ou ont été achetés à l’intérieur d’un rayon de 30 kilomètres.

Par exemple, le bois extérieur de la maison provient d’une forêt de Mansonville (Bois Champigny) et il a été traité à Magog. Des ébénistes et des artisans de la région ont aussi été mis à profit pour équiper la maison.

Cette propriété, qui sera offerte en location, coûtera moins de 1000 $ par année en énergie.

Outre une consommation réduite de l’eau et de l’énergie, ses principales caractéristiques sont une orientation plein sud pour profiter du solaire passif, la récupération des eaux de pluie, une fenestration stratégique et une isolation supérieure. Même la toilette est intelligente grâce à ses deux boutons à débit différents.

Vertendre a confié la conception à l’architecte Rob Miners, à qui l’on doit la construction du commerce Mountain Equipment Coop, l’un des premières constructions durables à Montréal.

Neuf autres résidences similaires ont déjà été vendues et seront livrées pour le mois d’août dans ce secteur situé sur le versant sud-ouest du Mont-Orford. Les acheteurs sont des gens de Montréal et de Québec, notamment, qui viendront y habiter à plein temps pour leur retraite.

D’autre part, Alain Chagnon demeure intéressé à devenir gestionnaires du domaine skiable à Orford en plus de construire un hôtel de luxe au sommet du mont Sylvio-Lacharité. «J’ai cependant hâte que ça bouge au niveau politique, sinon on risque de modifier ou de compromettre des éléments de notre projet», prévient-il.