Une autre étape avant l’Everest

De retour d’une expédition où elle s’est mesurée au mont Aconcagua (6962 mètres), Véronic Larocque est convaincue plus que jamais de s’attaquer au «toit du monde» dès l’été 2015.

Moins d’un an après son aventure au Mont Denali (Alaska), Mme Larocque a passé une vingtaine de jours en Argentine en janvier dernier, afin d’atteindre le point culminant de la Cordillère des Andes.

Malheureusement, en raison des conditions climatiques extrêmes, son groupe a été dans l’obligation de rebrousser chemin à quelques centaines de mètres du sommet. «Des policiers de montagne nous ont interceptés à 6400 mètres, parce que ça devenait trop dangereux. Il y a même deux personnes (d’un autre groupe) qui sont décédées lors de notre dernière journée d’expédition», explique la Magogoise de 35 ans.

«C’est toujours décevant de ne pas atteindre le sommet, mais il faut garder en tête que ce n’est pas une compétition. La température est le seul facteur qu’on ne contrôle pas. Et la qualité première d’un alpiniste, c’est de revenir vivant», fait-elle remarquer.

Autres photos de l’expédition

Seule femme de son groupe en compagnie de huit hommes, Véronic Larocque n’a jamais senti un désavantage par rapport à ses collègues. «Je suis faite pour ce genre d’expédition. Je m’entraîne 20 heures par semaine et je ne suis pas frileuse de nature. Trois de mes coéquipiers ont dû abandonner autour de 6000 mètres parce qu’ils étaient incommodés. Mais moi, j’étais équipée pour grimper l’Everest. Seules mes lèvres ont été brûlées par le froid», explique-t-elle.

La Russie en 2014

Même si son ascension de l’Everest (8848 mètres) aura lieu dans deux ans seulement, Véronic Larocque a déjà entamé ses préparatifs. «Ce sera toute une logistique, car je devrai prendre 70 jours de congé. Mais, bonne nouvelle, j’ai trouvé mon guide. Il s’agit d’un Népalais qui a atteint le sommet de la montagne à sept reprises», fait-elle savoir.

Mais avant de se rendre au Népal, l’athlète et femme d’affaires s’envolera pour la Russie en 2014, à la conquête du mont Elbrouz, plus haut sommet de l’Europe à 5642 mètres. «Chaque fois que je reviens d’une expédition à la montagne, je me sens ressourcée. C’est un peu comme mon Compostelle», donne-t-elle en exemple.