Le Collège des médecins poursuit un massothérapeute d’Omerville
Le Collège des médecins du Québec poursuit un massothérapeute d’Omerville, Daniel Galipeau, pour exercice illégal de la médecine.
M. Galipeau fait face à trois chefs d’accusation totalisant une amende de 840 $ chacun. Les trois chefs indiquent qu’après trois visites différentes en mai, juin et juillet 2006 par des enquêteurs se faisant passer pour des clients, M. Galipeau a illégalement exercé la médecine alors qu’il n’était pas détenteur d’un permis valide et approprié, et ce, sans être inscrit au tableau du Collège des médecins. Il aurait donc violé quelques articles de la Loi médicale et du Code des professions.
L’avocat du Collège des médecins, Me Roland Veilleux, du bureau sherbrookois de la firme Monty Coulombe, confirme la ou les plaintes qui ont précédé l’enquête. «Les conclusions ont démontré que M. Galipeau a fait des diagnostics, des prescriptions et des traitements à base d’une crème indéterminée», indique-t-il.
La cause entendue à la chambre pénale de la Cour du Québec a été remise au 11 septembre.
La juge Sylvie Desmeules rendra alors sa décision sur la requête en non-lieu de l’avocate de Daniel Galipeau. Me Myriam Lachance maintient que son client n’a fait aucun traitement, ni diagnostic de maladie. «J’allègue aussi un manque d’éléments de preuve. Je pense que le Tribunal n’a pas bénéficié d’une démonstration suffisante pour qu’il accepte le scénario du Collège des médecins», lance-t-elle.
Me Lachance ne comprend pas le Collège des médecins. Pour elle, de l’huile de massage et de l’antiphlogestine ne représentent pas des traitements médicaux.
De plus, conclure à un nerf coincé pour un mal de jambe, avancer un mal d’épaule pour une douleur à un bras et masser l’oesophage après avoir détecté un problème de digestion ne représentent pas non plus, aux yeux de Me Lachance, un exercice illégal de la médecine.
Toujours selon Me Lachance, la prudence est de mise, car la décision fera jurisprudence. «Elle aura un impact majeur sur la massothérapie et sur les médecines douces en général », prévient-elle.