En pleine forme à 100 ans

Le Magogois Charles-Henri Vallières a célébré ses 100 ans en pleine santé dans sa ville natale, le 19 janvier dernier.

Environ 150 personnes ont assisté à cet événement se déroulant à la résidence Havre des Cantons. Famille et amis, ainsi que les députés Pierre Jacob et Pierre Reid, tout comme la mairesse de Magog, Vicki May Hamm, ne pouvaient rater pareille occasion de rendre hommage à cet homme. M. Jacob lui a d’ailleurs remis la médaille du jubilé de la Reine

Le colonel Alain Forand, représentant du Royal 22e Régiment, lui a également remis une médaille à titre d’ancien combattant. Une haie d’honneur de 16 soldats avec clairon l’a de plus accueilli solennellement.

L’armée fut un passage important dans la carrière de M. Vallières, plus précisément pendant près de 20 ans. Il a participé à la Seconde Guerre mondiale en Europe à titre de formateur des troupes et il a combattu sous les couleurs de son pays lors de la Guerre de Corée où il fut grièvement blessé au début des années 1950.

Il y est resté 14 mois à titre de sergent-major avant de rentrer pour faire soigner sa blessure à la hanche, qui le fait encore souffrir aujourd’hui. C’est en donnant de la nourriture à ses hommes camouflés dans une tranchée qu’il a été atteint par une arme ou une munition quelconque. Impossible de connaître les états d’âme de cet épisode de sa vie. «On ne parle pas de décès; on avait un job à faire», résume-t-il en peu mots.

Il a également travaillé à la Dominion Textile, à Magog, ainsi qu’à Montréal à titre d’opérateur d’ascenseur pour le fédéral.

Sa belle-fille, Johanne Lacasse, le décrit comme un homme à son affaire, discipliné, généreux, respectueux, fier de lui et de ceux qu’il aime. «Je ne connais personne qui ne l’aime pas», laisse-t-elle entendre.

Cet homme bénéficie également d’une santé de fer et conserve une ouïe exceptionnelle. Selon sa belle-fille, il se rétablit particulièrement rapidement de petits bobos ou malaises comme sa récente pneumonie.

Très lucide, M. Vallières assure qu’il referait exactement le même parcours de vie personnelle et professionnelle s’il pouvait revivre les grands événements de sa vie. «Je n’ai aucun regret», lance-t-il.

Il ne connaît pas de recette miracle pour expliquer sa longévité, mis à part un demi-verre de vin chaque midi ou un café-brandy pendant ses vacances. «Je suis tout simplement heureux», résume-t-il.

M. Vallières est né le 18 janvier 1913 à Magog. Ses parents, Alice Racine et Charles Vallières, habitaient à l’époque dans une petite maison du quartier des Tisserands. Il a longtemps été marié à la regrettée Irène Laliberté, décédée en 1981. Depuis, il partage sa vie avec Thérèse Chainey. Amateur de voyage, ce couple a découvert de nombreux pays comme la Thaïlande, l’Indonésie, l’Italie, le Portugal, Hawaï et Chypre.

M. Vallières et sa femme ont eu une petite fille (Laurence) née en 1935, mais décédée à l’âge de 4 ans en 1939. Ils ont ensuite adopté une autre petite fille, Françoise, décédée en 2001.