Ville de Magog: le casse-tête du déneigement

TEMPÊTE. Les opérations de déneigement et d’enlèvement de la neige représentent un véritable casse-tête pour les responsables de la Ville de Magog. En plus de réagir aux aléas de Dame Nature, ils doivent s’adapter à bien des situations qui rendent leur travail encore plus difficile.

L’étendue du territoire représente en soi un défi important, sachant que la Municipalité est responsable d’environ 122 km de route et 53 km de trottoir. Leur entretien hivernal se fait en ordre de priorisation en fonction du type de route, de la vocation du secteur ainsi qu’en fonction des points critiques, comme la présence d’une traverse ferroviaire ou d’une forte pente.

Comme l’explique le coordonnateur de la Division voirie, aqueduc et égouts, Éric Poirier, il s’agit d’un travail qui est tout sauf improvisé. «Le ramassage de la neige se fait le jour et la nuit dépendamment des secteurs. Par exemple, ce n’est pas gagnant d’envoyer un souffleur au centre-ville, en plein jour, même chose pour les autres zones commerciales. Et dès le premier soir d’une tempête, les zones scolaires sont faites en priorité pour s’assurer qu’elles soient accessibles et sécuritaires pour les élèves dès le lendemain.»

Des mauvaises habitudes à corrger

Cependant, le déroulement des opérations s’avère bien souvent plus compliqué que prévu, et ce, pour diverses raisons. Par exemple, les camions sont parfois incapables de circuler sur une rue où des véhicules sont stationnés, des deux côtés de la chaussée.

Un autre irritant concerne la mauvaise disposition des bacs par les résidants. «Il ne faut pas mettre les bacs sur le trottoir ou sur la chaussée, mais bien à l’intérieur de la limite de la propriété. Peu de gens le font de la bonne façon, ce qui ralentit énormément notre travail et ça représente un coût énorme sur le budget», soutient le coordonnateur.

Un autre problème concerne les bornes-fontaines. La Ville s’assure de les rendre accessibles en les déneigeant à la pelle, une par une. Toutefois, il arrive encore trop souvent qu’elle doive y retourner puisque la prise d’eau a été ensevelie sous la neige, par des citoyens. «C’est fréquent de voir des gens souffler leur neige directement sur une borne-fontaine. Ils ne semblent pas comprendre que la borne est là pour leur sécurité, advenant un incendie. Et il faut rappeler qu’un tel geste est passible d’une amende puisque le règlement municipal interdit de jeter la neige à moins de deux mètres d’une borne-fontaine», conclut-il.