Une «usine» de marijuana à Potton?

CULTURE. L’industrie florissante du cannabis thérapeutique pourrait profiter au Canton de Potton, qui accueillerait une «usine» de marijuana produite à des fins médicales dès l’automne 2015.

Le maire de l’endroit, Louis Veillon, confirme l’intérêt de gens d’affaires prêts à investir trois millions de dollars dans la construction d’un bâtiment et d’une serre de 20 000 pieds carrés sur le chemin de l’Aéroport.

L’ancienne usine de fabrication de kayaks, située sur la route 243, avait été envisagée. Cependant, aux dires du maire Veillon, la production de cannabis thérapeutique ne pouvait s’y faire en raison de la présence d’une propriété à moins de 500 mètres de l’usine.

Le premier magistrat assure que le conseil municipal voit d’un bon œil l’arrivée de cette entreprise pouvant créer une dizaine d’emplois. «La Ville n’a pas vraiment de juridiction dans ce domaine et le zonage de l’endroit permet la production agricole», résume M. Veillon.

Le premier magistrat assure qu’il s’agit d’une nouvelle industrie très surveillée et réglementée. «J’ai visité à deux reprises des petites installations de la même compagnie à Montréal. J’ai vu des caméras, des gardiens de sécurité et de nombreuses portes verrouillées. Je n’ai senti aucune odeur particulière, non plus», dit-il.

Santé Canada n’a pas voulu dévoiler qui était derrière ce projet, ni voulu en dire davantage sur les intentions des promoteurs.

Pour l’instant, il existe 13 fournisseurs officiels de cannabis légal au Canada, comme en Ontario, dans l’Ouest canadien et une dans la région de Gatineau depuis peu.

Selon le JournalLeGuide.com, un projet similaire, mais plus ambitieux (6 M $) est piloté par l’entreprise Cannaflor à Cowansville. 150 emplois y seraient créés sur un horizon de cinq ans.

Construction possible à l’automne 2015

Stéphane MacDonald, de l’entreprise montréalaise Bhango Horticulture, confirme l’intérêt et le sérieux de son groupe. «Il s’agit d’un long processus avec Santé Canada qui doit étudier un volumineux document avant de délivrer un permis de construction. Une fois le chantier terminé, des inspecteurs viendront sur place vérifier les normes de sécurité avant d’émettre un permis d’opération. On construira l’automne prochain si tout va bien», explique M. MacDonald.

Cet homme d’affaires pense créer de cinq à dix emplois dès l’ouverture des portes, mais ce nombre pourrait doubler avec une production à 100 %.