Une traverse piétonnière problématique au centre-ville?

L’une des solutions au problème de circulation au centre-ville serait d’enlever la traverse piétonnière tout près de la voie ferrée, sur la rue Merry Nord. C’est du moins l’avis de la Régie police de Memphrémagog.

Le service de police municipal prend rarement position, mais le directeur adjoint Christian Boily est catégorique à ce sujet. Pour lui et ses collègues à la direction, il est insensé de maintenir cette traverse qui perturbe la circulation par les arrêts fréquents des voitures. «Pour nous, cette traverse n’a plus sa raison d’être, soutient M. Boily. Surtout que la majorité des gens remontent ensuite vers la Principale. Donc, au lieu de traverser à cet endroit lorsqu’ils arrivent de la pointe Merry, ils devraient monter jusqu’à l’intersection et traverser aux feux de circulation.»

En plus d’éliminer le tracé au sol de la traverse actuelle, le directeur adjoint laisserait la préposée à la circulation sur place un certain temps pour diriger les piétons dans la bonne direction. «C’est une solution simple et très peu coûteuse qui améliorerait assurément la circulation. Et je pense qu’à cette période-ci de l’année, au mois d’août, ce serait un bon moment pour le tester, mais la décision revient à la Municipalité», rappelle-t-il.

D’ailleurs, la RPM avait fait cette suggestion à la Ville il y a quelques années, en plus de la relancer en juillet dernier.

Une solution dans quelques années?

La conseillère Diane Pelletier confirme qu’il est dans l’intention de la Municipalité de procéder à ce changement, prévu dans les travaux de revitalisation du centre-ville qui commenceront en 2018. Cependant, avant d’aller de l’avant, elle croit pertinent de procéder à des modifications sur cette voie, notamment par l’élargissement des trottoirs face à la maison Merry.

«Je crois qu’il serait prématuré d’agir immédiatement. L’employée qui s’occupe de la circulation aurait à supporter tout le poids de ce changement sur ses épaules. Elle risquerait aussi de recevoir des critiques de certains passants. Il faut lui donner les outils avec des indications claires et de nouveaux aménagements», croit-elle.

Si certains citoyens suggèrent plutôt d’aménager une passerelle, Mme Pelletier assure que cette idée est plus complexe qu’elle en a l’air. «C’est une option que nous avons regardée, mais elle serait assez difficile à appliquer, que ce soit par-dessus la rue ou sous le pont, soutient-elle. On doit tenir compte de plusieurs éléments, comme l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite, et c’est sans parler des coûts qui y sont rattachés.»

Contrairement aux années passées, Diane Pelletier précise qu’aucun citoyen ne l’a interpellée concernant les problèmes de circulation dans ce secteur depuis le début de l’été. Du côté de la Régie de police, on confirme qu’un seul incident a été rapporté. Il s’agit d’un véhicule dont le toit a été endommagé par l’abaissement des barrières du passage à niveau, comme l’a vécu une lectrice du Reflet du Lac (voir autre texte)