Une technologie pour détecter des menaces terroristes commercialisée à Magog

TECHNOLOGIE. Magog Technopole accueille RaySecur, une entreprise qui a développé une technologie pour prévenir les menaces terroristes. Il s’agit d’un système de détection de substances suspectes dans des colis et enveloppes transitant par courriel postal.

Éric Giroux est le président et directeur général de cette entreprise ayant également un pied à terre à Québec et à Boston (Université Harvard et l’Institut de technologie du Massachusetts). Il voit grand même si son entreprise ne compte que quatre employés actuellement, qui sont essentiellement associés au bureau de Magog pour la commercialisation du produit. Il espère rapidement grimper à une dizaine de personnes, selon le financement et le rythme des ventes. Une trentaine de scientifiques ont travaillé à l’élaboration de ce concept.

12 scanneurs ont été vendus jusqu’au maintenant au coût de 80 000 $ chacun. Le tout dernier prenait la route de la Californie, destiné à un milliardaire de la Californie souhaitant vérifier et sécuriser les colis acheminés à son domicile. Son identité ne peut évidemment être dévoilée.

Giroux s’enthousiasme en parlant des possibilités offertes grâce à son appareil de détection. «Le potentiel est immense aux États-Unis, en France et en Angleterre par exemple, non seulement par l’importance de sa population, mais aussi par leur souci de la sécurité», estime-t-il.

Pendant la dernière campagne électorale américaine, M. Giroux rappelle que les candidats Trump et Clinton ont chacun reçu des colis suspects. Même la Reine Elizabeth a été importunée par un colis suspect, ils y a quelques semaines.

«Notre technologie révolutionnaire est non seulement unique, elle assure aussi la sécurité de personnes très en vue partout au monde, qu’elles soient dans le secteur privé, dans des organismes gouvernementaux, des agences postales, des élus ou des vedettes.»

Eric Giroux, président-directeur général, RaySecur International Inc.

Éric Giroux assure que son scanneur prévient ces situations parfois dangereuses en détectant de l’anthrax, par exemple, ou tout d’autres menaces chimiques, biologiques, explosives, radiologiques ou autres poudres suspectes. «5000 lettres avec de la poudre suspecte sont interceptées par année aux États-Unis. 400 inspecteurs s’occupent de ces menaces. C’est important de rapidement savoir si la menace est sérieuse ou pas», détaille M. Giroux.

La ministre du Développement international et de la Francophonie, Marie-Claude Bibeau, profitera elle-même de ce scanneur à son bureau. Son courrier sera analysé par cet appareil de détection grâce à un contrat de 526 000 $ offert à RaySecur par le gouvernement du Canada.

Cette somme provient du Programme d’innovation Construire au Canada. Elle permet l’acquisition et la mise à l’essai de trois scanneurs à l’Agence des services frontaliers du Canada, aux Affaires mondiales Canada et aux Services correctionnels Canada.