Une «retraite» bien méritée pour Lionel Gagné

ENGAGEMENT. Le Magogois Lionel Gagné est le seul membre de la Garde paroissiale de Saint-Patrice encore actif à s’être impliqué depuis les tout débuts de l’organisation, qui met fin à ses activités après 50 ans de service.

Le principal intéressé affirme que c’est d’abord l’aspect militaire qui l’a attiré vers ce domaine. «Quand j’étais jeune, je voulais m’enrôler dans l’armée. Si je n’avais pas rencontré ma femme, j’aurais certainement pris un autre chemin. Quand l’idée de fonder une Garde paroissiale à Saint-Patrice est arrivée, j’ai décidé que j’embarquais», se rappelle M. Gagné.

La Garde paroissiale de Saint-Patrice a désormais laissé tomber le volet militaire depuis plusieurs années, et par le fait même l’uniforme, mais Lionel Gagné a continué son implication, et ce, jusqu’à ce jour. «J’ai toujours aimé ça et j’ai continué pour rendre service à la paroisse. Pour moi, ça n’a pas été un fardeau. Quand on fait ça avec plaisir, ça ne nous fatigue pas», continue-t-il.

Malgré toutes ces années d’implication, le fait que l’organisation ferme les livres à Saint-Patrice n’attriste pas M. Gagné, aujourd’hui âgé de 86 ans. «Comme on dit, autres temps, autres mœurs. Les choses changent et on s’adapte, simplement. Il y aura autre chose et la vie va continuer quand même», laisse-t-il entendre.

À l’époque, parades, «drill» et corps de tambours faisaient partie du quotidien de la Garde paroissiale. «Aujourd’hui, on reçoit les gens à la porte et on fait la quête. On plaçait plus de personnes à l’époque, mais on en place encore, seulement, plus rarement», de poursuivre Lionel Gagné.

Marié en 1955, le couple qu’il forme avec sa conjointe, Marthe Arsenault, a toujours vécu à Magog. En parallèle à son bénévolat, M. Gagné a été laitier dans sa ville natale pendant 40 ans, plus précisément jusqu’en 1990. Sa retraite de la Garde paroissiale sera donc survenue plus d’un quart de siècle plus tard, et le nombre de messes auquel il aura contribué aura atteint la barre des 2500. «Je suis content de l’avoir fait si j’ai pu rendre service. Les messes, je ne les ai jamais comptées, et je préfère ne pas y penser», conclut-il en souriant.