Une restauratrice demande plus de liberté aux commerçants du centre-ville
MAGOG. Une femme d’affaires du centre-ville de Magog, Ann-Renée Tisseur, souhaite que la Ville offre plus de latitude aux commerçants pour dynamiser la rue Principale et les environs.
Propriétaire de La Retenue, Mme Tisseur a fait les manchettes cet hiver lorsqu’elle s’est fait interdire, par la Municipalité, de distribuer gratuitement des échantillons de soupe dans la ville. Une initiative qui contrevient au règlement en vigueur.
Pourtant, il y a moins de deux semaines, la chaîne Tim Hortons a utilisé une case de stationnement du centre-ville pour garer son camion-restaurant et donner des produits aux passants. Une situation qui a perduré plusieurs heures, sans aucune intervention des autorités municipales.
Souhaitant obtenir des réponses pour cette injustice, Ann-Renée Tisseur s’est présentée à la séance du conseil municipal le 19 mai. Avant même que la commerçante s’adresse aux élus, la mairesse Vicki May Hamm a fait le point en assurant que Tim Hortons n’avait reçu aucune autorisation pour tenir cette activité. Elle a également jeté le blâme de cette inaction sur les policiers qui ont, selon elle, mal interprété le règlement. «Nous les avons rencontrés et ils savent maintenant qu’on ne tolère pas ce genre de situation. On a aussi avisé Tim Hortons», explique Mme Hamm.
Au-delà de cet épisode qui a notamment enflammé les médias sociaux, la restauratrice aimerait que Magog réfléchisse sur des façons pour que les commerçants puissent, en toute légalité, animer originalement le centre-ville.
Comme restauratrice, elle croit qu’il pourrait être intéressant que chaque resto puisse offrir un avant-goût de leur menu en distribuant, par exemple, des minibouchées aux passants. Il s’agirait d’une idée originale pour faire découvrir les produits alimentaires des environs et attirer davantage de clients aux tables.
«C’est une suggestion toute simple qui permettrait à notre ville de se démarquer. L’idée n’est pas de solliciter les gens ou de se faire de la compétition entre commerçants. Je pense que chacun a développé son propre créneau et son style pour en tirer des bénéfices, en plus de compter sur une clientèle déjà établie. Mais pour réussir, il faut que tout le monde embarque et travaille ensemble.»
Elle soutient qu’une telle démarche nécessiterait assurément un encadrement de la Municipalité afin d’éviter que l’expérience tourne au vinaigre. «La Ville ne veut pas avoir l’entière responsabilité de la rue Principale, mais en même temps, si elle veut que les gens d’affaires se l’approprient, elle doit leur donner des moyens plutôt que de leur mettre des bâtons dans les roues», conclut-elle.