Une photographe d’ici derrière les albums des 2Frères

CARRIÈRE.Une photographe d’ici se fait de plus en plus un nom dans la région et même dans le milieu artistique, alors qu’elle a notamment collaboré avec les 2Frères, Jérôme Couture et Matt Lang.

Même si la photographie a toujours fait partie de sa vie, Kim Gaudreau vient à peine de se lancer à temps plein dans ce domaine, elle qui travaillait en finances depuis les dix dernières années. «Plus jeune, j’étais tout le temps l’amie qui traînait son appareil photo. Je me souviens quand j’allais à la pharmacie pour faire développer mes films avant l’arrivée du numérique. Disons que ma passion remonte à loin. Mais d’en vivre, c’est autre chose. J’y ai pensé longtemps avant de faire le grand saut», raconte la jeune femme.

Car à 35 ans et mère de quatre enfants, la Magogoise voulait à tout prix éviter de mettre sa famille dans le pétrin. Toutefois, au fil des ans, ses services ont été de plus sollicités, tant par des particuliers que des entreprises. Elle s’est même retrouvée sur la route d’artistes, et ce, par un pur hasard. «Je faisais de la figuration à l’émission «Les Pêcheurs» quand j’ai rencontré la gérante de l’époque des 2Frères, poursuit-elle. À ce moment, le groupe jouait dans les bars et n’était pas connu. Je lui ai dit que ça me ferait plaisir de leur faire des photos, juste pour le plaisir.»

Kim Gaudreau

Et quelques mois plus tard, Kim Gaudreau a reçu l’appel. Le groupe l’avait choisie pour illustrer son premier album. Ce mariage inattendu s’est ensuite poursuivi pour le second album ainsi que le troisième, dont la sortie est prévue en 2020.

La séance photo s’est d’ailleurs déroulée dans la région au cours des derniers jours. «Cette collaboration m’a amenée à faire la pochette d’albums de Jérôme Couture et Matt Lang. Pour ce dernier, je suis même allée à Nashville avec lui. J’ai eu la chance de le photographier lorsqu’il enregistrait des chansons dans un studio de grande renommée. Ça été toute une expérience, même si je serais restée beaucoup plus longtemps!», s’exclame-t-elle, en parlant de ce périple de trois jours survenu en janvier 2018.

Malgré son expérience, la principale intéressée avoue ressentir une certaine nervosité avant chacune de ses séances photo. «Le stress d’être à la hauteur est toujours là, autant pour les petits que les plus gros contrats. Les gens ont de plus en plus d’attentes. Et comme un fleuriste avec ses bouquets ou toute autre entreprise qui fait du bien, mon souhait premier est que mes clients repartent avec le sourire», conclut-elle.