Une passerelle imaginée sur la rivière Magog

Par Pierre-Olivier Girard
Une passerelle imaginée sur la rivière Magog
Les coûts de la passerelle sont estimés à 1,4 M$.

IDÉE. Un homme d’affaires propose d’ériger une passerelle surplombant la rivière Magog dans l’est de la ville. Un projet qui est toutefois conditionnel à du financement, qui est insuffisant à l’heure actuelle. L’idée vient du promoteur Louis Bertrand, qui est derrière notamment le développement domiciliaire du Boisé de la rivière, situé près de l’aréna de Magog. L’homme d’affaires étudiait la possibilité de relier son nouveau développement résidentiel à la rue Saint-Patrice Est, en construisant une infrastructure pour les piétons et cyclistes. À l’été 2015, il a alors rencontré cinq finissants de l’Université de Sherbrooke, dont deux originaires de Magog, qui cherchaient un travail pour la fin de leur baccalauréat. «Durant près de quatre mois à temps plein, ils ont fait diverses analyses, étudié diverses solutions et élaboré un projet de passerelle. Elle partirait au bas de l’avenue de l’Ail-des-Bois, et se raccorderait sur l’autre rive, au coin des rues Saint-Mathieu et Saint-Patrice», explique Louis Bertrand. Ce dernier sait qu’un tel passage suspendu, d’une longueur de 94 mètres, serait un incitatif de plus pour vendre les terrains encore disponibles dans son quartier. D’ailleurs, il reconnaît que les ventes sont plus lentes que prévu depuis l’entrée en vigueur des nouvelles règles hypothécaires, obligeant les premiers acheteurs à débourser une mise de fonds plus élevée. Mais au-delà de l’aspect «affaires», Louis Bertrand est convaincu que cette passerelle serait un grand plus pour bien des Magogois. «Elle relierait un secteur enclavé, entre la rivière et le parc industriel, au secteur résidentiel situé au sud de la rivière et à son grand parc de l’Est, où se trouvent les activités sportives et l’aréna. La passerelle serait moderne avec un bel éclairage et elle pourrait attirer les touristes et les cyclistes, et ce, sans copier la signature du pont de Coaticook», ajoute-il.   Pas de subvention L’homme d’affaires confirme avoir rencontré la Ville de Magog à ce sujet en 2016. Estimée à 1,4 M$, la construction était conditionnelle à l’obtention de subventions du provincial et du fédéral, qui auraient assumé les deux tiers de la facture. La différence aurait été payée par la Municipalité, toujours selon M. Bertrand. Toutefois, il semble que le financement n’est jamais arrivé. «Je comprends qu’il faut tenir compte de la capacité de payer des citoyens. Mais le cyclisme et la bonne forme des citoyens, qui font du vélo ou de la marche, c’est aussi important. Sans compter que cette passerelle serait plus sécuritaire que le pont de la rue Principale Est. C’est tout le secteur Belvédère qui en profiterait, surtout qu’une piste cyclable est déjà aménagée sur l’avenue de l’Ail-des-Bois pour les raccorder», conclut-il.   Bon à savoir

  • La passerelle permettrait de boucler le réseau cyclable municipal et ajouter une connexion à la Route verte.
  • La surface serait durable et permettrait un déneigement mécanisé.
  • L’éclairage serait orienté vers le bas pour limiter la pollution lumineuse.

(Photo gracieuseté – Mylène Moliner-Roy et Étienne Gravel, 22 novembre 2015)
(Photo gracieuseté – Mylène Moliner-Roy et Étienne Gravel, 22 novembre 2015)

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alain milette
alain milette
4 années

C’est tellement facile de faire des projets avec l’argent public. Pourquoi toujours quémander les gouvernements ? Si vous n’êtes pas capable de mener vos projets à terme avec vos propres moyens, prenez dont votre retraite et passez à autre chose.

Michel Mercure
Michel Mercure
4 années
Répondre à  alain milette

Je pense que au contraire cher M.Millette, c’est une excellente idée : ériger une voie favorisant l’accès à pied ou à bicyclette d’un secteur résidentiel à un autre, industriel de surcroît, mérite qu’on s’ys’intéresse. Et c’est justement aux gouvernements qu’incombent la tâche de financer ces projets qui profitent à toute la communauté.

Luc Beaudry
Luc Beaudry
4 années

Super intéressant pour valoriser un quartier qui tire de la patte. Puis, cela viendrait stimuler ce que l’on veut faire dans le quartier des Tisserants. On peut amener des touristes dans le bas de la ville avec la rivière Magog.