Une partie de soccer qui vire au cauchemar pour un enfant de Stanstead
TÉMOIGNAGE. La communauté de Stanstead et des environs se mobilise pour venir en aide à la famille de Tristan Comeau, dont la vie a basculé après qu’il se soit effondré dans la cour d’école.
Tout a commencé le 18 novembre dernier lorsque le garçon de 10 ans, qui fréquente l’école Sunnyside, jouait au soccer avec ses amis. Toutefois, la partie de plaisir s’est transformée en panique lorsque Tristan est tombé sans connaissance au sol avant de faire plusieurs convulsions.
Après avoir été transporté à l’urgence de Magog, le jeune homme a été aussitôt transféré au centre hospitalier de Sherbrooke où il se trouve depuis. «On croyait au départ qu’il s’agissait de crises d’épilepsie, mais grâce à un «scan», l’équipe médicale a découvert que son cerveau était plein de sang. On a tous paniqué quand le docteur nous a annoncé la nouvelle, raconte sa mère Valérie MacDonald. Tristan est resté dans un coma artificiel pendant cinq jours, notamment pour subir deux opérations délicates au cerveau. On se serait cru dans un film tellement c’était irréel.»
S’il y a une bonne nouvelle dans ce drame, c’est que les médecins ont été en mesure de trouver la cause à l’origine des anévrismes. Il s’agirait d’une malformation qui datait d’aussi loin que de sa naissance. Une condition médicale qui était totalement inconnue de la famille et de Tristan, qui était en pleine forme avant cette sombre journée. «Selon les médecins, c’est vraiment très rare que ce genre de situation arrive à des enfants. Heureusement, il ne devrait pas garder de séquelles permanentes. Mais ça pourrait prendre jusqu’à un an avant de retrouver sa condition normale», prévoit-elle.
LE DÉBUT D’UN LONG PROCESSUS
Même si Tristan fait du progrès de jour en jour, Valérie MacDonald ne cache pas que la pente sera longue et ardue à surmonter. Depuis son réveil aux soins intensifs, le garçon doit tout réapprendre ce qui lui était acquis depuis longtemps, dont le simple fait de parler, manger et de marcher. «Juste d’ouvrir la main gauche, c’est quelque chose qui est encore difficile pour lui. Il fait de la physiothérapie tous les jours et il est suivi par un ergothérapeute et bientôt un neuropsychologue. Certaines journées vont bien, tandis que d’autres sont très difficiles. C’est un enfant, alors parfois, il est tanné et il aimerait juste retourner à la maison ou revoir ses amis à l’école. Ça lui manque beaucoup», partage la mère.
Pour la famille, cette situation occasionne une charge de stress épouvantable au quotidien. Sans compter que Tristan a besoin d’assistance 24 h sur 24. «Le papa de Tristan, sa blonde et moi, on se relaie tous les jours pour avoir toujours quelqu’un à ses côtés. L’hôpital est quand même à 40 minutes de route de Stanstead. Il y a les coûts pour l’essence, le stationnement et tout le reste. Et on s’attend à devoir rester à l’hôpital encore quelques semaines», poursuit-elle.
Touchés par cette histoire, plusieurs résidents de Stanstead se sont serré les coudes dans les dernières semaines pour recueillir des fonds pour la famille. Un souper-spaghetti au restaurant Rendez-vous a notamment permis d’amasser plus de 3000 $. En parallèle, des proches ont lancé une campagne de sociofinancement. Il est possible de faire un don en ligne en se rendant au www.facebook.com/donate/1015426852335920 .
«Vous ne pouvez pas savoir à quel point ça nous touche. C’est incroyable de voir ce que les gens font pour nous. Même moi, j’ai dû composer avec un déménagement au début décembre et tellement de gens sont venus m’aider. Ce soutien financier, ça nous aide énormément, mais par-dessus tout, ça nous donne le courage pour passer à travers et garder le moral», conclut Valérie MacDonald.