Une invitée spéciale à la caserne d’incendie
INSPIRATION. Une jeune adolescente qui aspire à devenir pompière s’est rapprochée plus que jamais de son rêve, le 7 avril, alors qu’elle a vécu une journée comme membre entière du Service de sécurité incendie de Magog.
Les hôtes ont fait les choses en grand pour accueillir Kelly Giguère, une étudiante en première secondaire à l’école secondaire de La Ruche. Cette dernière a frappé aux portes de la caserne par sa propre initiative, dans l’espoir d’y être accueillie. Pour ce faire, elle a remis aux responsables une lettre d’une douzaine de pages, écrite à la main, dans laquelle elle raconte son parcours et ses motivations à en apprendre davantage sur ce métier.
Une démarche qui a touché droit au cœur toute l’équipe, tout particulièrement le capitaine Michel Boudreau. «Après avoir lu la lettre, je me suis dit qu’il fallait vraiment que je fasse quelque chose. J’en ai parlé aux Ressources humaines et à la direction de l’École, qui a ensuite contacté les parents pour obtenir leur approbation. Ça été tout un processus qui a duré environ deux mois. On voulait vraiment lui offrir cette chance, surtout si ça peut l’aider à ne pas abandonner ses études», souhaite M. Boudreau.
Dans son texte, Kelly admet avoir détesté l’école en 6e année au point tel d’arrêter d’y aller. Par contre, un événement a complètement changé sa vie, soit la tragédie de Lac-Mégantic. Elle estime avoir été profondément touchée par le dévouement des nombreux pompiers, qui ont risqué leur vie pour sauver celles des autres. Un geste de bravoure qu’elle voudrait également faire, un jour, à son tour.
Dans le feu de l’action
Pour lui offrir une journée mémorable, l’invitée de 13 ans a été entourée de deux sources d’inspiration. Il s’agit des pompiers Christian Vachon, modèle de persévérance scolaire, et Christine Bélanger, l’une des deux femmes pompières à Magog.
Après avoir assisté à la rencontre d’équipe, Kelly s’est initiée à diverses tâches et manœuvres de ce métier. Vêtue d’un habit de combat, elle a notamment manié un boyau à pleine pression et monté dans l’échelle du camion-incendie. Une expérience qu’elle n’oubliera pas de sitôt. Même le capitaine Boudreau s’est mis aux fourneaux pour le repas du midi, un fait bien rare aux dires, à la blague, de ses collègues.
«Ça s’est passé différemment de ce à quoi je m’attendais. Je pensais rester assise et les regarder travailler, mais j’ai vraiment participé. Tout a été plaisant, du début jusqu’à la fin», s’est-elle exclamée, au terme de l’activité.
Comble de chance, la pompière en herbe a pu vivre une vraie situation d’urgence lorsqu’une alarme s’est déclenchée dans la ville, quelques minutes à peine avant d’être reconduite à son école avec le camion autopompe. Elle a eu suffisamment de temps pour ressentir l’adrénaline monter en elle, même si l’appel s’est finalement avéré une fausse alerte.
«La porte de la caserne sera toujours ouverte pour toi, Kelly. Si un jour tu vis des moments difficiles ou t’as le goût de tout lâcher, viens nous voir. Le soir ou le matin, quand tu veux. On t’aide aujourd’hui pour que tu puisses dans quelques années aider d’autres jeunes à persévérer», s’est adressé capitaine Boudreau à celle qu’il qualifie «comme son invitée spéciale».