Une fondation à l’image de Natalie Champigny

MÉMOIRE. Habituée de venir en aide aux jeunes, et particulièrement les plus défavorisés, l’enseignante Natalie Champigny s’inquiétait beaucoup plus du sort de ses élèves que de sa propre santé alors qu’elle se trouvait en fin de vie. Grâce aux membres de sa famille et à la Fondation Christian Vachon, son œuvre est plus vivante que jamais.

Enseignante à l’école primaire Princess Elizabeth de Magog, Mme Champigny est décédée en juin 2010 des suites du cancer, à l’âge de 40 ans seulement. «Natalie n’avait pas d’enfant, mais elle considérait tous ses élèves comme ses propres enfants. Sa plus grande douleur, ce n’était pas la maladie, mais plutôt son inquiétude envers les jeunes dans le besoin. On lui a promis qu’on allait poursuivre son travail», explique son frère, Michel Champigny.

Afin d’honorer sa mémoire et son œuvre, les membres de sa famille se sont associés à la Fondation Christian Vachon il y a cinq ans, et ils soutiennent concrètement des enfants à Magog et dans le Haut St-François (Cookshire-Eaton, East Angus, Sawyerville, etc.), région natale de la disparue.

Chaque année, un élève de Princess Elizabeth a aussi la chance de passer gratuitement une semaine dans un camp de vacances, au nom de Natalie Champigny.

«On ne voulait pas partir une fondation, mais plutôt trouver un organisme à l’image de Natalie. Le message de Christian Vachon (persévérance scolaire et aide aux défavorisés) cadrait très bien avec ce que nous recherchions. La seule chose que Christian nous a demandé, c’est de nous engager à long terme, car les besoins sont présents d’une année à l’autre dans les écoles de notre région», a laissé entendre M. Champigny.

Et comme les Champigny ne font pas les choses à moitié, ce n’est pas une, mais bien deux équipes qui seront présentes au Relais du lac Memphrémagog ce samedi.

L’an dernier, cette double représentation leur avait permis de remettre 13 000 $ à la Fondation Christian Vachon, la plus grosse cagnotte parmi les équipes participantes.

Au moment d’écrire ces lignes, leur récolte pour l’édition de 2016 se chiffrait à plus de 15 000 $. «Nous sommes contents de voir qu’il y a d’autres équipes qui ont aussi amassé des montants impressionnants, a précisé Michel Champigny. Si ça peut inciter les autres formations à aller plus loin dans la collecte de dons, c’est tout le monde qui en sortira gagnant», conclut-il.