Une éviction spectaculaire de logement à Magog
Les évictions de logement sont monnaie courante dans les grandes villes. On pourrait penser que ce phénomène demeure rarissime dans les plus petites municipalités, mais il en existe plus qu’on pense à Magog.
Un huissier de Sherbrooke, Serge Proteau, évalue à une douzaine d’expulsions de logement à Magog par année, comparativement à environ 70 à Sherbrooke, et ce, été comme hiver.
Tout récemment à Magog, le 5 avril dernier, une dame a été évincée de son logement de la rue de Lalande, à Magog, parce qu’elle ne payait pas son loyer depuis quelques mois. Tous ses biens et meubles gisaient à l’extérieur en bordure de cette petite rue située près de Nicolas-Viel, malgré une pluie fine.
Selon M. Proteau, qui en a vu d’autres, cette dame avait énormément de matériel pour meubler son 5 ½ pièces.
Ce dernier assure que le propriétaire en question a fait les choses dans les règles de l’art. Des ententes avaient été amorcées pour combler les retards, mais en vain, selon l’huissier. La Régie du logement a donc ordonné une éviction.
Du côté de la Ville de Magog, on évalue à six le nombre d’expulsions de logement par année, mais elle n’est pas toujours informée de ce type de dossier.
Habituellement, ce sont des employés municipaux qui viennent cueillir les biens laissés sur le trottoir ou la rue. Une loi oblige la Ville à entreposer ces biens pendant une période de 60 jours.
Ces biens prennent la direction du dépotoir si les locataires évincés ne viennent pas les reprendre, ce qui serait le cas dans la grande majorité des cas.