Une bonne samaritaine à bout de souffle
Une professeure en philosophie. Une maison. Une minifourgonnette. Deux enfants ? Non, six. Depuis quelques mois, la Magogoise Denise Albert s’occupe à temps partiel des quatre enfants de son frère, en plus des deux siens. C’est qu’il y a cinq ans, la conjointe de son frère a subi un anévrisme.
Par Romy Quenneville-Girard
Miraculeusement, la mère de ces quatre enfants (deux couples de jumeaux nés à 11 mois d’intervalle) a rouvert les yeux après une opération chirurgicale d’urgence. Jour après jour, elle a réappris à marcher, à manger, à parler, à s’habiller. Tout comme ses enfants qui venaient, à peine, de passer le cap du 1 an. Par contre, encore affecté par cette tumeur, l’âge mental de cette mère de famille est resté de 10 ans.
Trois de ses quatre enfants fréquentent des écoles spécialisées. Trouble de langage, trouble émotif et trouble d’apprentissage. Épuisé par la situation, le frère de Denise Albert a tenté en vain de gérer la famille, mais la lourdeur de la tâche a affecté la gestion parentale.
Ainsi, afin que ces jeunes enfants, maintenant âgés de cinq et six et demi grandissent dans un milieu de vie plus adéquat, Denise Albert veille sur eux tous les week-ends. «Je m’occupe d’eux depuis qu’ils sont nés. Je les aime comme une mère. Les dernières années n’ont pas été faciles pour quiconque de la famille, mais on essaie du mieux qu’on peut à trouver un équilibre», affirme-t-elle.
Pour favoriser l’apprentissage des enfants de son frère, Mme Albert se promène de Magog à Contrecœur, deux fois par semaine. «À leur âge, et surtout par ce qu’ils ont traversés, c’est important de les stabiliser. Ainsi, ils fréquentent des écoles différentes, mais adaptées à leurs besoins, explique-t-elle. Je fais 700 km par semaine. Je n’ai jamais été autant épuisé».
Un peu plus…
Comme elle a aussi ses propres enfants à s’occuper. Comme elle ne peut avoir aucun soutien financier de la part du gouvernement puisqu’elle est la tante de ces petits anges, Denise Albert parle discrètement de sa situation à son entourage.
«C’est fou, les gens ont beaucoup d’empathie. J’ai reçu des plats congelés, des vêtements, des vélos, etc.», affirme-t-elle. Cependant, l’organisation et la gestion de cette marmaille en demandent beaucoup et les efforts déployés par tout le monde ne suffisent pas.
«Maintenant, j’aurais grandement besoin d’une voiture de neuf passagers, explique-t-elle. Je vais partout avec eux. À la bibliothèque, au soccer, au parc. Depuis l’incident, les enfants ont fait de remarquables progrès et je veux continuer à les soutenir dans leur enfance».
Ainsi, sans aide, Denise Albert, bien qu’elle ait une capacité d’adaptation et un sens de la débrouillardise impressionnant, ne croit pas réussir à trouver une voiture. «J’ai besoin d’un coup de main, avoue-t-elle. J’espère que vous saurez m’aider, en fait m’aider à les aider».
Si quelqu’un est prêt à l’aider, contactez-la au 819-349-7711