Un revirement de situation plus qu’improbable
MAGOG. Le temps presse pour ceux qui veulent sauver la maison Tourigny. Ils ont jusqu’au 16 janvier pour tenter de convaincre les élus de changer leur fusil d’épaule sans quoi, la propriété croulera sous le pic des démolisseurs.
Selon un avis public paru le 6 janvier, toute personne qui veut s’s’opposer à la délivrance du permis de démolition doit, dans les 10 jours suivant l’affichage de l’avis, faire connaître par écrit son opposition à la Municipalité. Les membres du conseil en prendront ensuite connaissance et feront part de leur décision lors de la séance du 18 janvier. Notons toutefois que la mairesse sera absente, ayant déjà prévu des vacances personnelles à l’étranger.
Vicki May Hamm admet qu’elle serait extrêmement surprise que ce processus puisse changer quelque chose, surtout qu’à son avis, les commentaires reçus jusqu’à présent n’apportent rien de nouveau. «De ce que j’ai lu en date d’aujourd’hui (11 janvier), c’est du pareil au même. Ce sont les mêmes arguments qu’on a entendus lors du registre. S’il y avait eu des faits nouveaux, la démarche serait pertinente, mais ce n’est pas le cas», souligne-t-elle.
Ce dossier commence à peser lourd sur les épaules de la première magistrate qui déplore les attaques personnelles à son égard de la part des opposants au projet de la Place Tourigny. «J’ai reçu une lettre qui commençait par «Comment peux-tu te regarder dans le miroir?». C’est quoi ça? Ces gens ont le droit d’être contre et je respecte leur prise de position. Mais, j’ai été élue pour représenter l’ensemble de la population et je sais que la majorité des Magogois sont en faveur de notre décision, n’en déplaise à ceux qui ne veulent pas l’entendre», affirme-t-elle.
Mis à part ces débordements, Vicki May Hamm salue malgré tout le mouvement de mobilisation citoyenne qui a permis, selon elle, d’améliorer significativement la qualité du projet. Elle cite en exemple l’architecture du bâtiment qui a été revue et l’histoire de la famille Tourigny qui sera racontée au-delà d’un simple panneau d’interprétation.
«Est-ce que le projet va changer l’entrée de ville? C’est sûr. Est-ce qu’on va faire le saut en le voyant la première fois? C’est certain, mais ce n’est pas vrai que le projet ne s’intègrera pas. Il s’intègre très bien au secteur et aux autres bâtiments qui s’y trouvent», conclut-elle.
Les voix en défaveur de la démolition doivent acheminer leurs commentaires d’ici le 16 janvier à la greffière Sylviane Lavigne à l’adresse suivante: 7, rue Principale Est, Magog (Québec), J1X 1Y4.
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