Un projet qui sème la zizanie au Canton d’Orford
Même si elle a tenté de se faire rassurante quant à son projet de tour de télécommunications dans Chéribourg, Bell Mobilité n’a visiblement pas réussi à obtenir l’appui de la quarantaine de citoyens qui ont assisté à une séance d’information publique, le 4 juin dernier.
Il a été possible d’apprendre que le projet consiste principalement à améliorer le réseau cellulaire 4G au cœur du village du Canton d’Orford et dans les environs. La compagnie souhaite augmenter la capacité de son service pour répondre aux périodes de forte demande, comme à la montagne ou dans les hôtels. Tout porte à croire que ce projet, estimé entre 300 000 et 500 000 $, ne règlera pas le problème des citoyens du secteur Nord qui n’ont toujours pas accès à Internet haute vitesse.
En plus d’ériger cette tour de 40 mètres, l’opérateur prévoit la construction d’un abri au bas de la tour, d’une dimension de 6 pieds par 8 pieds, qui sera entouré par une clôture de six pieds de haut. La compagnie a assuré qu’elle fera son possible pour harmoniser le bâtiment avec le style architectural du secteur et que celui n’émettra aucun bruit, de même pour la tour de type monopole. À savoir s’il pouvait y avoir une lumière au sommet de celle-ci, les représentants ont affirmé que cette décision sera du ressort de Transports Canada.
De plus, Bell Mobilité n’a pas été en mesure de rassurer une citoyenne qui se questionnait sur la possibilité que la tour soit allongée dans un avenir rapproché. «Au cours des deux prochaines années, je peux vous dire que non. Mais dans cinq ans, dans le monde des télécoms qui évolue très vite, personne ne peut prédire ce qui arrivera», affirme Chantal Desjardins de Bell Mobilité.
Depuis 2012, une douzaine de terrains potentiels ont été ciblés par la compagnie qui n’a cependant pas été en mesure de s’entendre avec les propriétaires concernés. Le terrain municipal situé sur la rue des Hêtres, sur lequel se trouve déjà un réservoir d’eau, représente pour l’entreprise la seule et dernière possibilité. «Ce n’est pas l’emplacement idéal, mais c’est l’endroit ayant le moins d’impact pour la municipalité. Le fait que nous ne pouvons rien construire dans le Parc national du Mont-Orford a réduit considérablement les possibilités», ajoute pour sa part Robert Minotti.
Même si certaines résidences sont situées à seulement vingt mètres de la tour projetée, la compagnie a été catégorique à l’effet qu’aucun dédommagement ne leur sera accordé.
Notons que les résidants demeurant dans un rayon de trois fois la hauteur de la tour ont reçu ou devraient recevoir une documentation expliquant le projet en détail. Ces personnes, ainsi que tous ceux qui le désirent, ont 30 jours pour envoyer leurs commentaires à la compagnie. Celle-ci remettra ensuite un sommaire de la consultation à la Municipalité, qui devra ensuite trancher à savoir si elle accepte ou non le projet. Cependant, en cas de refus, il semblerait que la décision ultime sera tranchée par Industries Canada.
Les opinions peuvent être transmises auprès de Robert Minotti au 514 420-8302 (FAX) ou CPCBell-F1170@romin.ca (courriel).