Un premier autobus électrique en Estrie

La Commission scolaire Eastern Townships fait preuve d’innovation en lançant un tout premier autobus scolaire électrique en Estrie.

Les dirigeants de la Commission scolaire étaient d’ailleurs à l’école primaire de Sherbrooke, vendredi matin, dans le but de présenter le petit nouveau de la flotte d’autobus.

Quelque 25 autobus scolaires électriques sont déjà en circulation au Québec, mais il s’agit du premier en Estrie.

Comme le précise Bruce Banfill, coordonnateur au transport à la Commission scolaire Eastern Townships, ce choix s’explique par le désir des dirigeants d’amorcer le virage vert et de donner l’exemple.

Les voitures électriques sont de plus en plus nombreuses à sillonner les routes du Québec, mais les autobus scolaires électriques ne sont pas encore très présents dans le décor. Néanmoins, la culture environnementale se propage peu à peu. «Nous produisons de l’électricité ici au Québec et c’est une énergie propre. La logique c’est de faire appel à des véhicules électriques», a-t-il fait valoir en point de presse.

Ce dernier a également pris soin de souligner que toutes les composantes du nouveau véhicule proviennent du Québec. «Que ce soit l’autobus, le moteur ou la batterie, tout a été fabriqué au Québec. Ça permet de faire travailler les gens du Québec, insiste Bruce Banfill.

À noter que, contrairement à plusieurs commissions scolaires du Québec, la Commission scolaire Eastern Township est propriétaire de sa propre flotte (78) d’autobus.

250 000 $

Le prix de l’autobus électrique fait sourciller à première vue. La Il faut effectivement débourser une somme avoisinant les 250 000 $ pour cet achat. Mais Bruce Banfill s’empresse de signifier que la durée minimale du véhicule est de 12 ans et que, de ce fait, il faut considérer les économies d’essence.

Un autobus propulsé au pétrole coûte approximativement 100 000 $, mais il entraîne une dépense de 6 500 $ par année en carburant. C’est sans compter qu’un autobus de ce genre nécessite des changements d’huile à répétition.

Sur une période de 15 ans, un véhicule électrique permet donc d’économiser plus de 110 000 $ en carburant et en huile.

«La batterie a une garantie de huit ans et le véhicule possède une capacité d’autonomie de 120 kilomètres. Sachant que nos parcours scolaires varient entre 80 et 120 kilomètres, nous pouvons les utiliser sans craindre de manquer d’énergie», indique le responsable du transport.

Puisque la durée de branchement, servant à revigorer le véhicule, est d’une durée de cinq heures, il est possible de le faire entre les deux transports (matin et soir).

C’est le ministère des Transports qui a défrayé l’ensemble de la facture du véhicule. Ce premier véhicule servira de projet pilote pour le gouvernement. En retour, la Commission scolaire Eastern Township devra acheminer au ministère des Transports  toutes les informations pertinentes reliées au fonctionnement et à l’entretien du véhicule durant une année scolaire.