Un pont imaginaire qui continue de faire jaser au centre-ville

CENTRE-VILLE. L’annonce d’un nouveau projet immobilier au coin des rues Sherbrooke et Principale a ravivé un sujet qui revient régulièrement dans l’actualité depuis des années, soit celui d’un nouveau pont au centre-ville.

Sur les médias sociaux, bien des Magogois se sont dits déçus en apprenant l’arrivée prochaine d’un nouvel immeuble à condos à l’extrémité de la rue Sherbrooke, soit à l’endroit où l’idée d’un nouveau pont a souvent été évoquée pour désengorger la circulation au centre-ville.

Tout en précisant n’avoir aucun projet en ce sens dans ses cartons, Magog précise que le projet du promoteur Thomas Reiner ne touchera pas le terrain municipal, qui est voisin de la Clinique dentaire Pariseau & Associés. «Au bout de la rue Sherbrooke, le terrain vacant comprend deux lots, dont un appartenant au promoteur et l’autre à la Municipalité, précise la directrice aux communications et aux technologies de l’information à la Ville de Magog, Claudia Fortin. Ce n’est donc pas vrai d’affirmer que le projet met fin à la possibilité d’y construire un pont, même si le conseil municipal n’a aucunement l’intention d’en faire un.»

Cette dernière ajoute que le scénario d’une nouvelle infrastructure surplombant la rivière Magog, qui coûterait aujourd’hui plusieurs millions de dollars, a tout de même été étudié sérieusement par des élus magogois, mais il faut remonter aussi loin qu’en 1965.

Par contre, le projet est tombé à l’eau, faute de financement public. «À cette époque, le chemin Belvédère n’existait pas, alors la seule façon de passer d’une rive à l’autre était par le pont de la rue Merry. Ensuite, la ville a continué de se développer et la construction du chemin Belvédère a vraiment mis fin à l’option d’un deuxième pont.»

Plus récemment, on se souvient qu’un projet a bien failli voir le jour sur ce même terrain municipal. Dans le cadre des travaux de revitalisation du centre-ville, Magog avait analysé l’option d’y aménager un belvédère pour offrir un point de vue unique sur la rivière. Cependant, puisque le premier appel d’offres pour la revitalisation s’était avéré beaucoup plus élevé que prévu, la Ville a donc revu ses priorités et le belvédère, tout comme d’autres aménagements, a été mis de côté.