Un ostéopathe magogois représentera l’Église catholique libérale au Canada

SPIRITUALITÉ. Un ostéopathe magogois de 46 ans, Éric Archambault, deviendra le plus jeune évêque de l’Église catholique libérale au monde, le 19 mai prochain à l’église St. Paul de Magog (9 h 30).

Cette cérémonie ouverte au public sera présidée par trois évêques de cette branche de la religion catholique. Ce trio voyagera de New York, de l’Oklahoma et de Hollande pour consacrer M. Archambault. Il deviendra le premier évêque régionnaire du Canada depuis plus de 40 ans.

Bien que rare, l’évènement n’attirera probablement pas une grande foule. Bien que centenaire, cette section dissociée du Vatican depuis 1916 compte environ 10 000 fidèles sur la planète. Ils sont un peu moins dedix diacres et prêtres au Québec. Dirigée par M. Archambault depuis 2002, la paroisse Notre-Dame de Magog compte environ 75 personnes. Une dizaine d’entre eux assistent aux cérémonies religieuses présentées par l’ostéopathe aux deux semaines dans son petit oratoire annexé à sa maison de l’avenue des Aurores.

Cette consécration représente toutefois une étape importante dans la vie spirituelle de M. Archambault, qui a étudié de longues années en soins de santé et en sciences religieuses. Il s’interroge sur sa spiritualité depuis son adolescence. «Jeune, les réponses des prêtres à mes questions ne me satisfaisaient pas, témoigne-t-il. Même insatisfaction à l’égard de la religion catholique lors d’un stage en Afrique. Je pensais me convertir au bouddhisme, mais un prêtre m’a fait découvrir un côté plus lumineux du catholicisme.»

Thérapeute à son compte dans la vie de tous les jours, Éric Archambault est devenu prêtre de l’Église catholique libérale à 30 ans.

«Moi-même, je suis marié»

C’est à ce moment qu’il découvre un aspect plus libre et plus spirituel de l’Église catholique libérale. Il devient prêtre à 30 ans en 2002, trois ans après son arrivée à Magog. Il apprécie particulièrement l’approche plutôt mystique et sans dogme de cette église. «Elle reconnaît la sagesse se trouvant derrière tous les différents cultes et prône l’égalité des races et des sexes jusque dans l’ordination de son clergé, indique-t-il. La prêtrise est ouverte aux hommes et aux femmes, mariés ou non. Moi-même, je suis marié.»

Il met aussi l’accent sur l’absence de prosélytisme au sein de son groupe. En d’autres mots, ses membres ne cherchent pas à convertir les fidèles. Ils sont tous accueillis sur le même pied d’égalité. M. Archambault donne la communion «à toute personne qui s’approche de l’autel avec sincérité de cœur».

Éric Archambault gagne sa vie avec le métier d’ostéopathe. Il compare son engagement religieux à un engagement communautaire et bénévole, car le clergé n’est pas rémunéré. Comme dans les paroisses catholiques traditionnelles, il offre des services religieux comme des baptêmes, des mariages et des funérailles.

Selon lui, l’Église fait une séparation nette entre le côté financier et le côté spirituel. Il précise que le clergé ne reçoit en aucun temps de l’argent. Il n’y a pas de quête lors des cérémonies et aucune charge n’est demandée pour un Sacrement (baptême, mariage, extrême onction). Des dons volontaires sont acceptés et des reçus peuvent être émis.

Info : https://eric-archambault.wixsite.com/ecl-magog

 

Qu’est-ce que l’Église catholique libérale?

  • Établie en Angleterre en 1916 après une scission avec le Vatican
  • Sans dogme, elle préfère une approche plutôt mystique
  • La prêtrise est ouverte aux hommes et aux femmes, mariés ou pas
  • L’Église est active dans 48 pays et est pratiquée par 10 000 fidèles dans le monde