Un organisme d’aide appelé à grandir

SOUTIEN. Sans tambour ni trompette, un nouvel organisme communautaire a effectué au-delà d’une centaine de dépannages d’urgence auprès de familles dans le besoin au cours de la dernière année. Et ce n’est qu’un début, si l’on en croit ses dirigeants.

Nouvellement incorporé à titre d’OBNL, Action jeun’elles a pour mission de venir en aide à des personnes en situation de vulnérabilité, en répondant à des besoins principalement alimentaires et vestimentaires.

C’est la Magogoise Chantal Dufour qui est à l’origine de cet organisme, elle qui a été contrainte d’abandonner le marché du travail traditionnel pour des raisons de santé, il y a quelques années. « Je me suis dit que je n’allais pas rester les bras croisés devant la misère qui touche certains citoyens », laisse entendre celle qui occupe le rôle de coordonnatrice au sein de l’organisation.

En compagnie d’un de ses oncles, Richard Lavallée, et d’une amie, Julie Charpentier, elle a donc jeté les bases d’Action jeun’elles, il y a à peine un an, et elle croit que l’aventure pourrait faire des p’tits. « Pour l’instant, nous aidons des gens de Magog et de Coaticook, mais notre portée pourrait s’élargir à l’ensemble de la région de l’Estrie. Et on est un peu comme un projet-pilote puisque ça devrait se développer aussi dans d’autres régions du Québec », soutient la Magogoise.

Les gens aidés par Action jeun’elles sont référés par des intervenants du réseau communautaire et de la santé, comme la DPJ ou les CLSC. « On travaille en collaboration directe avec ces intervenants, qui sont très souvent débordés et qui doivent parfois se plier en quatre pour répondre aux besoins immédiats de leur clientèle », image Julie Charpentier.

Question d’officialiser leur mission et de dévoiler leur nouvelle image, les dirigeants ont tenu un souper-bénéfice le 4 juin dernier au Café Saint-Michel (Magog), auquel ont pris part quelque 80 personnes. L’événement a permis de récolter plus de 4000 $.

Bien consciente que d’autres organisations ont aussi comme mission d’aider des gens démunis dans la région, Chantal Dufour est convaincue qu’il y a de la place pour tout le monde, surtout quand on le fait pour les bonnes raisons. « Avec tout ce qu’on voit sur le terrain, il n’y aura jamais trop d’organismes communautaires », plaide-t-elle.