Un hommage au civisme de l’infirmière morte «en devoir» sur la 10
HOMMAGE. Une pétition circule depuis quelques jours, notamment sur Facebook, pour que l’acte de civisme d’une infirmière de Varennes, tuée en se portant au secours d’un automobiliste, au début mars, soit officiellement reconnu par le gouvernement du Québec.
Carole Rhéaume, 47 ans, est décédée le 9 mars dernier. Elle s’est fait happer après avoir porté secours à un automobiliste qui venait d’avoir un accident sur l’autoroute 10, à la hauteur d’Eastman.
La demande de reconnaissance est une initiative des élus de Varennes, mais Chantal Rhéaume, la sœur de la victime, y voit une manière de reconnaître le geste qu’a posé sa sœur et qui lui a coûté la vie. Selon elle, le fait qu’elle se soit arrêtée pour porter secours était naturel pour Carole Rhéaume.
«Elle avait cette conscience-là. C’est une belle façon de partir pour elle. Mais pour ceux qui restent, ce n’est pas facile. La reconnaissance permettrait qu’elle ne soit pas morte en vain. Je veux que ce soit plus que ça», dit-elle.
Afin d’appuyer la demande de la ville, Mme Rhéaume a lancé une pétition sur le Web, à l’attention du ministère de la Justice. Elle espère que le plus de monde possible la signe afin que la candidature de sa sœur soit retenue.
C’est le conseiller du district où résidait Carole Rhéaume, Gaétan Marcil, qui a soumis l’initiative aux membres du conseil, indique le maire, Martin Damphousse. «On a su que c’était une infirmière de Varennes et qu’elle était engagée dans son milieu. C’est comme ça que l’idée a germé de reconnaitre son geste», indique-t-il.
Il existe un prix du ministère de la Justice, Hommage au civisme, qui reconnaît les actes héroïques.
«Quand le maire me l’a proposé, j’ai tout de suite été d’accord avec le projet. C’est une belle reconnaissance pour Carole», affirme son conjoint, Guy Boucher.
Nature
Selon sa sœur aînée d’un an, aider les autres a toujours fait partie de la vie de Carole Rhéaume, dont les parents étaient famille d’accueil et ont adopté un enfant du centre jeunesse. Elle a toujours été généreuse, «elle avait ça en elle».
Avec son décès, la famille a pris connaissance de tout ce que Carole Rhéaume avait accompli. «Elle ne nous disait pas tous les miracles qu’elle réalisait et ne se vantait pas de ce qu’elle faisait», dit-elle.
Selon sa sœur, Carole Rhéaume a toujours été très studieuse. «C’était une élève modèle.» Elle ajoute que sa sœur était fonceuse, il ne suffisait pas de rêver, mais d’atteindre ses buts.
Mme Rhéaume garde de beaux souvenirs de Carole et soutient que la famille a perdu un de leur pilier, qui les poussait à toujours aller plus loin dans la vie. «On a perdu énormément.»
«Elle mordait dans la vie et n’était pas prête à partir. Elle avait encore plein de projets et de rêves. Mais on se dit qu’en haut il avait besoin d’elle», conclut Chantal Rhéaume.